AA / Alger

Le chef d'état-major de l'armée algérienne, Said Chengriha, a souligné, samedi, que le référendum sur le projet d'amendement constitutionnel est une étape décisive sur la voie de la détermination des contours du nouvel Etat algérien.

Chengriha s’exprimait ainsi lors d'une allocution prononcée devant des responsables militaires, dans la capitale Alger, où il a évoqué le referendum devant se tenir le 1er novembre prochain, selon la télévision d’Etat.

« Nous nous approchons d'un rendez-vous électoral important, en l'occurrence le referendum populaire sur le projet de la nouvelle constitution…ce rendez-vous constitue une étape décisive sur la voie de la détermination des contours du nouvel Etat algérien », a relevé Chengriha

Il a ajouté que cet objectif est une « concrétisation de la promesse faite par le président de la République, Abdelmajid Tebboune, au cours de sa campagne électorale, pour les générations de l'Indépendance ».

« Ces générations ont exprimé en toute spontanéité et avec clarté leurs aspirations à édifier une Algérie nouvelle, illustrée par l’Etat de droit », a-t-il ajouté dans une référence au soulèvement du 22 février 2019.

Le Hirak populaire algérien s'est enclenché le 22 février 2019, sous forme d'un soulèvement pacifique appuyé par le commandement de l'armée, et qui a abouti à la déposition de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, après 20 ans passés au pouvoir.

Le chef d’état-major a mis l'accent sur le fait que le commandement de l'armée ne ménagera aucun effort pour faire couronner de succès ce référendum.

Et Chengriha de poursuivre : « J'ai donné des instructions fermes à l'ensemble des membres de l'armée et des services de sécurité quant à la nécessité de faire preuve du plus haut degré de vigilance pour veiller à assurer la réussite globale et complète de ce rendez-vous ».

Mercredi dernier, Tebboune avait appelé les Algériens à voter en masse lors du referendum constitutionnel, après l'approbation du projet par le Parlement sur fond d’absence des blocs de l'opposition.

Tebboune considère l'amendement de la Constitution comme étant la pierre angulaire d'une série de réformes radicales, dont il a fait la promesse avant son accès à la magistrature suprême, le 19 décembre dernier.

Les forces de l'opposition mettent en doute les promesses faites par le Régime en place, s’agissant de réformes radicales, estimant que ce qu'avait annoncé le président ne sont que des slogans creux et une tentative de renouveler la vitrine du Régime sans procéder à une véritable transition démocratique.

Le projet d'amendement de la Constitution est composé d'un préambule de 7 chapitres et prévoit, principalement, la limitation du nombre des mandats présidentiels à 2 uniquement, qu'il s'agisse de mandats successifs ou séparés.

Le projet prévoit, également, la désignation par le président de la République d'un Chef de gouvernement issu de la majorité parlementaire, tout en permettant à l'armée de participer à des missions en dehors des frontières nationales à condition d'obtenir l'approbation des 2/3 des membres du Parlement.

*Traduit de l’Arabe par Hatem Kattou