AA / Alger / Aksil Ouali

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a opéré, ce mercredi, un vaste mouvement dans le corps des walis (préfets) et des walis délégués (sous-préfets), a annoncé la présidence de la République algérienne dans un communiqué.

Selon la même source, le chef de l’État a mis fin aux fonctions de 16 walis et 3 walis délégués.

Les 16 walis concernés sont ceux qui étaient à la tête des wilayas (départements) de : Laghouat, Oum el Bouaghi, Batna, Tébessa, Jijel, Sétif, Saïda, Sidi Bel Abbès, Guelma, Constantine, Tissemsilt, Oued Souf, Mila, Aïn Defla, Ghardaïa et El Menia. Les trois Walis délégués touchés par ce limogeage sont ceux de Bab El Oued, Zéralda et Sidi Abdellah à Alger.

Le communiqué de la présidence algérienne n'a pas fourni de détails concernant les raisons de ce limogeage de 19 hauts cadres de l'Etat le même jour. C'est une première dans l'histoire du pays en tout cas. Lors de la dernière réunion gouvernement-walis, tenue à Alger en janvier dernier, Abdelmadjid Tebboune avait ordonné aux walis de prendre l'initiative pour encourager l'investissement dans leur localité et de prendre en charge les doléances des citoyens. Il a également évoqué une obligation de résultats.

Les walis limogés n'auraient pas donné satisfaction. Ce mouvement a porté aussi sur la mutation vers d'autres wilayas de 10 walis et la nomination de 16 nouveaux préfets et 3 nouveaux walis délégués. Le wali, dans le système algérien, représente l'Etat au niveau local. C'est lui, le premier magistrat de la wilaya qui est composée de plusieurs Daïra réunissant plusieurs communes.

Les walis, tout comme, les chefs de Daïra, sont désignés directement par le président de la République. La wilaya dispose d'une sorte de parlement local, appelé Assemblées populaires de wilayas (APW), élu au suffrage direct, au même titre que les Assemblées populaires communales (APC).