Erdogan: "Rien ne peut expliquer la trahison de l’amitié de la Turquie"
- "Certains pays et gouvernements occidentaux, au lieu de soutenir notre démocratie et notre peuple, ont privilégié la technique du ‘attendons et voyons’", a déclaré le Président turc concernant la nuit du 15 juillet 2016.

Ankara
AA - Ankara - Tuncay Çakmak
"Rien ne peut expliquer la trahison de l’amitié de la Turquie".
C’est le message principal que le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a voulu transmettre aux pays amis et alliés de la Turquie, dans une interview accordée samedi au quotidien britannique The Guardian.
Le Chef de l’Etat a d’abord souhaité rappeler le courage sans fin affiché par le peuple turc la nuit du 15 juillet 2016 face à la tentative de coup d’état, finalement repoussée.
"Il y a tout juste un an, des millions de citoyens turcs, sans distinction politique, culturelle, ethnique ou religieuse, se sont dressés contre les putschistes qui voulaient mettre fin à l’ordre constitutionnel et qui ont tiré sur des innocents non armés. Main dans la main, le peuple turc a empêché la confiscation de sa démocratie, de sa liberté et de son mode de vie", a-t-il dit.
Erdogan a rappelé que 250 personnes sont tombées en martyrs et 2193 autres ont été blessées cette nuit-là face aux putschistes de l’organisation terroriste FETO, dirigée par Fethullah Gulen.
Mais le président turc a souhaité souligner le manque de soutien effectif des pays amis et alliés de la Turquie face à cette épreuve.
"Malheureusement, les pays alliés de la Turquie, particulièrement les pays occidentaux, n’ont pas su exactement saisir les faits. Certains pays et gouvernements occidentaux, au lieu de soutenir notre démocratie et notre peuple, ont privilégié la technique du ‘attendons et voyons’. Ce manque de sincérité a profondément déçu le peuple turc", a-t-il dit.
Erdogan a ajouté que les critiques très dures de certains pays concernant la lutte menée par la Turquie contre les membres de FETO fait naitre des doutes sur la sincérité des occidentaux sur leur attachement à la démocratie et à la sécurité de la Turquie.
Il est notamment revenu sur l’accueil des membres et cadres de FETO par certains pays qui leur accordent même l’asile.
"Rien ne peut expliquer que l’amitié de la Turquie soit trahie de manière incompatible avec les règles définissant les relations bilatérales. Les pays occidentaux doivent désormais faire un choix entre soutenir les terroristes et regagner la confiance des Turcs. De nombreux pays prennent le même type de mesures face à des menaces bien moins grandes. Il n’est pas possible d’accepter les critiques concernant l’état d’urgence en Turquie. N’oublions pas que seule l’organisation terroriste PKK est responsable de la mort de 50 000 personnes", a-t-il dénoncé.
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