AA / Antalya (Turquie) 

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a souligné, dimanche, qu’il n’existe aucune entrave dans la coopération militaire entre Ankara et Washington. 

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse conjointe animée avec son homologue serve, Ivica Dačić, dimanche, dans la ville d’Antalya (sud). 

Cavusoglu a indiqué que la feuille de route convenue à Washington à Manbij (nord de la Syrie) et qui prévoit le retrait de l’organisation du YPG/PKK de Manbij et la réalisation de la stabilité dans cette zone. 

Il a relevé que les armées turque et américaine passent actuellement à la phase de la mise en place de patrouilles communes dans la ville de Manbij, en dépit de quelques jours de retard de la date fixée auparavant. 

Cavusoglu a relevé que les patrouilles effectuées par les forces turques et américaines se déroulaient de manière séparée à Manbij, mais que lors de la prochaine période, les patrouilles seront conjointes avant d’œuvrer à fonder une force de préservation de la sécurité et choisir les personnes appropriées pour gérer cette force. 

« La phase qui succèdera celle de Manbij concernera les zones situées à l’est de l’Euphrate », a-t-il encore insisté. 

Le 4 juin dernier, les ministres des Affaires étrangères de Turquie, Mevlut Cavusioglu, et des Etats-Unis d’Amérique, Mike Pompeo, avaient approuvé une feuille de route portant instauration de la sécurité et de la stabilité à Manbij, un document qui prévoit de faire sortir les terroristes du YPG/PKK de cette zone. 

Le ministre turc a, par ailleurs, souligné qu’ils continueront à fabriquer des parties et des composantes de l’avion de type F-35 en Turquie, relevant que le projet de l’appareil est commun entre plusieurs pays et n’est pas un projet qu’une partie pourrait se retirer. 

Le 10 aout dernier, le président américain Donald Trump a doublé les taxes douanières imposées aux importations d’aluminium et d’acier depuis la Turquie, quelques jours après que Washington avait imposé des sanctions aux ministres turcs de la Justice et de l’Intérieur, sous prétexte de la non-libération du pasteur américain Andrew Brunson. 

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a réagir à ces mesures en indiquant que Ankara ne se soumet pas aux menaces et est prête à toutes les éventualités économiques, mettant l’accent sur le fait que la mesure de Trump porte atteinte aux intérêts américains également.