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Marcel Khalifé, la Palestine "toujours au coeur"

Le musicien libanais espère «un cri retentissant pour rappeler à ce monde que la Palestine appartient aux Palestiniens, et non à l’occupant».

14.07.2014 - Mıse À Jour : 14.07.2014
Marcel Khalifé, la Palestine "toujours au coeur"

AA / Byblos / Jed Yatim – Wassim Seif Eddine

Marcel Khalifé, chanteur, compositeur, et luthiste libanais, considère que ses chansons engagées ont transcendé les décennies pour continuer à inspirer.

Il trouve par ailleurs que  «tous les régimes arabes, sans exception, sont corrompus et barbares».

Ce musicien militant qui, depuis les années soixante, porte la cause palestinienne et celles de la liberté, reconnait être toujours en quête «d’un pays perdu et d’un espoir révolu» réitérant son soutien inconditionnel à la liberté et à la Palestine.

Le musicien engagé a expliqué qu’il n’a jamais cessé de produire des chansons engagées, précisant que son dernier album, «chute de la lune», «s’inpire des gens et de leur cri de détresse».

«Chaque chanson et chaque morceau musical dont l'objectif est de développer une idée de la vie est révolutionnaire et progressiste», a affirmé Khalifé.

Le compositeur libanais considère que la voix du peuple «est omniprésente dans tous ses travaux pour exprimer leur revendication sincère de liberté», ajoutant : «Je considère que tous les régimes arabes, sans exceptions, sont corrompus et barbares».

 L’apparition de «mouvements fondamentalistes» au lendemain des révolutions arabes «a redistribué les cartes et a fait de ceux qui protestaient pour leur pain quotidien, pour la sécurité et la liberté, des victimes» a déclaré Marcel Khalifé, affirmant: «Mes chansons accompagnent ces gens là».

Le musicien considère que ses oeuvres, qui ont contribué à la formation d’une première conscience  chez plusieurs générations, de la liberté et de la cause palestinienne, «ne sont inspirées d’aucun événement précis, mais ont toutes transcendé leur instant pour voyager loin dans le temps et les consciences».

Marcel Khalifé a évoqué son défunt ami et poète palestinien de légende, Mahmoud Darwich, décédé en 2008.

Les deux artiste ont formé, à maintes reprises, un duo formidable dans des travaux communs tels que "ma mère", "Ahmed el Arabi" et "Père, c’est moi : Youssuf", qui a valu à Khalifé de comparaître devant les juges pour «outrage à la religion», pour être innocenté en 1999 par la justice libanaise.

Les traits alourdis pr la tristesse, Khalifé a déclaré : «Le décès de Mahmoud a été une grande perte sur le plan personnel, en tant qu’ami, mais la poésie de Darwich est éternelle et ses  travaux, textes et prose, sont inestimables».

«La Palestine est notre cause à tous. L’ennemi a arraché ses terres, confisqué les maisons et les biens des Palestiniens et établi l’Etat sioniste. Je suis corps et âme avec la Palestine. Je l’ai toujours été et je continuerai à l'être.», a expliqué Khalifé, appelant à «un cri retentissant pour rappeler à ce monde que la Palestine appartient aux palestiniens, et non à l’occupant».

Marcel Khalifé, qui participe au «festival international de Byblos», a assuré que son spectacle du 17juillet «comportera une pièce dédiée à Gaza».

 
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