Politique

Manifestations à Bagdad : 2 morts et 60 blessés

Dans des affrontements avec les forces de sécurité, dont 15 éléments ont été blessés

Mona Saanounı  | 20.01.2020 - Mıse À Jour : 20.01.2020
Manifestations à Bagdad : 2 morts et 60 blessés

Baghdad

AA / Bagdad / Amer al-Hassani

Deux manifestants ont été tués et soixante autres ont été blessés ou atteints d’asphyxie, lundi, dans des affrontements avec les forces de sécurité dans le centre de la capitale Bagdad, a-t-on appris d’une source sécuritaire.

La source, qui a requis l’anonymat, a déclaré à Anadolu que des affrontements, actuellement en cours, ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre depuis l’aube du lundi, dans plusieurs zones du centre de la capitale, notamment, les places de l’aviation, de la libération et d’al-Kilani.

« Les événements de la journée ont fait deux morts parmi les manifestants et plus de 60 blessés », a détaillé la même source.

De son côté, le commandement des opérations de Bagdad, relevant de l’armée, a annoncé que 15 officiers des forces de sécurité ont été touchés, dont un chef de brigade dans des altercations avec les protestataires dans le centre de la ville.

C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par le commandement des opérations, et dont Anadolu a eu copie.

« Lors de l’accomplissement par nos forces de leurs devoirs portant protection des manifestations et sécurisation de l’entrée de la place de la Libération au niveau du croisement de Cordoue, un groupe d’agitateurs ont procédé à la destruction du dallage des trottoirs et à lancer des pierres à l’endroit des forces de l’ordre », détaille le communiqué.

« Quatorze officiers ont été touchés à la tête de même que le commandant de la troisième brigade du premier régiment de la police fédérale a eu le genou fracturé », ajoute le communiqué.

« Les blessés ont été transportés immédiatement aux hôpitaux proches », poursuit la même source.

Les manifestants ont accentué leurs protestations, lundi, en bloquant de nombreuses facultés, écoles, institutions gouvernementales et artères dans les villes et localités du centre et du sud de l’Irak.

Les manifestants ont opté pour l’escalade, concomitamment avec la fin du délai octroyé aux autorités afin qu’elles répondent à leurs demandes et revendications.

Les demandes des manifestants ont pour objet de charger une personnalité indépendante et non-corrompue à l’effet de forcer un gouvernement composé de compétences non-partisanes, en prélude à des élections anticipées, tout en réclamant la sanction des tueurs des manifestants et des activistes.
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L’Irak est en proie à une contestation sans précédent, depuis le 25 octobre 2019, parsemée par des actes de violence ayant fait 504 morts et plus de 17 mille blessés, en majorité des manifestants, selon un décompte établi par Anadolu, sur la base de données fournies par des sources médicales, sécuritaires et des militants des droits de l’Homme.

Les manifestants ont contraint le gouvernement de Abdel-Mahdi à la démission, le 1er décembre écoulé, et réclament le départ et la reddition des comptes par l’ensemble de l’élite politique, au pouvoir depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, étant accusée de corruption et de dilapidation des deniers publics.

L’Irak traverse une période de vacance constitutionnelle depuis l’achèvement du délai (16 décembre) accordé au président de la République de charger un candidat pour former le prochain gouvernement, à cause de graves dissensions au sujet du candidat.

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