Politique

Entretien téléphonique Trudeau-Macron

-Cet entretien intervient moins d’une semaine après que Trudeau a estimé, au sujet des caricatures offensantes au Prophète de l’Islam, que « la liberté d’expression n’est pas sans limites »

Hatem Kattou  | 06.11.2020 - Mıse À Jour : 08.11.2020
Entretien téléphonique Trudeau-Macron

Canada

AA / Montréal / Hatem Kattou

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau a eu, jeudi, un entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, a-t-on appris d’une brève déclaration rendue publique par le département d’information de Trudeau.

Trudeau et Macron « ont convenu de l'importance de défendre la liberté d'expression et les droits de la personne, et de leur engagement commun à lutter contre le terrorisme et l'extrémisme violent », lit- dans la déclaration.


L’entretien s’est déroulé, selon la même source, de manière « cordiale », sans livrer d’autres détails.

Ottawa a indiqué que cet entretien téléphonique a été sollicité par la partie canadienne, après l’attaque de la ville française de Nice (sud).

Rappelons que Justin Trudeau avait, tout en condamnant l'assassinat d'un enseignant français, tenu à affirmer, vendredi dernier, que « la liberté d'expression n’était pas sans limites », au sujet des caricatures offensantes au Prophète de l’Islam,

Cette prise de position a semblé, selon nombre d’observateurs, froisser le président français, en le contredisant sur ce sujet.

Notons également qu’au début de la présente semaine, le Premier ministre de la province du Québec, François Legault avait exprimé son « désaccord total » avec son Trudeau et fait part de son appui inconditionnel au président français.

A la suite de cette position, Emmanuel Macron a contacté lors d’un entretien téléphonique François Legault pour le « remercier pour son soutien ». Cet appel a été rendu public par le Québec.

La position de Trudeau, chef du parti Libéral, lui a valu également des critiques à la chambre des communes (Chambre basse du parlement fédéral canadien).

Un groupe de députés du Parti conservateur et du Bloc québécois, respectivement deuxième et troisième forces politiques du pays, sont allés jusqu’à considérer les propos tenus vendredi par le Premier ministre comme étant la « la source d'un incident diplomatique » avec la France. Un des députés a interpellé Trudeau en lui demandant de présenter des « excuses » à la France.

Cette volée de bois vert adressée au Trudeau l’a poussé, mardi, à se raviser et à condamner « sans ambages les attentats en France et à défendre sans nuance la liberté d'expression ».

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