AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

En Algérie, une enquête a été ordonnée par le parquet, après la mise à mort de Djamel Ben Ismaïl, jeune humanitaire mobilisé en Kabylie où il a été confondu avec un pyromane, a annoncé jeudi le ministère de la Justice cité par la presse locale.

Les images de ce lynchage, sur la commune de Larbaâ Nath Irathen (province de Tizi Ouzou), suivi de l’incendie du corps de la victime, ont fait le tour de la toile et suscité l’indignation.

Selon le journal El Bilad, le ministère de la justice assure qu’une enquête a été diligentée par le parquet afin que les auteurs des faits soient retrouvés et jugés.

Sa famille, qui s’est longuement exprimée jeudi matin, fait état de son profond chagrin et son incompréhension mais appelle, au micro d’El Bilad, à l’unité de la nation algérienne face aux drames qui se succèdent.

Sur la vidéo d’une particulière violence, consultée par Anadolu, on voit la victime, Djamel Ben Ismaïl, extraite par des habitants, du fourgon de police dans lequel il se trouvait, avant d’être jeté au sol et roué de coups.

Les images de son corps brûlé ont ensuite été publiées par des internautes présents, l’accusant d’être à l’origine des incendies qui ravagent la région.

Les images de son terrible massacre sont toujours disponibles en ligne et nombreux sont les Algériens et citoyens du monde à s’insurger face à cette mise à mort, alors même qu’il avait été interpellé par les forces de l’ordre et qu’il aurait pu avoir l’occasion de s’expliquer en arrivant au commissariat si la foule ne l’avait pas intercepté.

Djamel Ben Ismaïl, originaire de la ville de Miliana (province de Ain Defla), dans l’ouest algérien, était un humanitaire actif et exerçait parallèlement une activité artistique de peinture et de musique.