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Samir Geagea: "Le tribunal militaire libanais devrait entendre le témoignage de Nasrallah avant le mien"

- Après que les médias locaux ont rapporté que le tribunal militaire libanais avait convoqué le chef des "Forces libanaises" pour témoigner dans le cadre de l'enquête sur les événements meurtriers de "Tayouné".

1 23  | 22.10.2021 - Mıse À Jour : 22.10.2021
Samir Geagea: "Le tribunal militaire libanais devrait entendre le témoignage de Nasrallah avant le mien"

Lebanon

AA/Beyrouth

Le chef du parti "Forces libanaises" (FL), Samir Geagea, a déclaré, jeudi, qu'il était prêt à comparaitre devant la justice militaire pour témoigner dans le cadre de l'enquête sur les événements meurtriers de "Tayouné", à condition que la justice entende d'abord le témoignage du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah".

Geagea a ajouté dans une interview télévisée accordée à la chaîne libanaise "MTV"et suivie par le correspondant de l'Agence Anadolu, que "jusqu'à maintenant, je n'ai pas été informé de cette convocation en justice comme témoin, et dès que j'en serai informé, nous préparerons la réponse juridique nécessaire".

Plus tôt jeudi, le ministre de l'intérieur et des municipalités du gouvernement Mikati, le juge Bassam Mawlawi, a déclaré, dans des communiqués de presse, que les enquêtes sur les affrontements de Tayouné, étaient menées par le tribunal militaire de Beyrouth et qu'une fois terminées, leurs résultats seraient annoncés.

"Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Fadi Akiki, n'est-il pas censé attendre les résultats de l'enquête pour agir, et demander à entendre mon témoignage ?", s'est interrogé le chef des (FL), avant d'affirmer, "concrètement, sur le terrain, rien ne prouve l'implication de Samir Geagea".

Des affrontements armés avaient eu lieu, jeudi dernier, à Beyrouth, faisant 6 morts et 32 ​​blessés.

Les affrontements ont commencé par des tirs massifs contre des participants à une manifestation organisée par des partisans des mouvements « Hezbollah » et « Amal » (chiites) pour dénoncer les décisions de l'enquêteur judiciaire dans l'affaire de l'explosion du port de Beyrouth, le juge Tarek Bitar.

Des responsables du "Hezbollah" et "Amal" ont imputé la responsabilité de ces événements à des "groupes armés" affiliés au parti "Forces libanaises".

Geagea a estimé que le Hezbollah, "par ses actions, constitue la plus grande menace pour tous les Libanais", affirmant "que l'insistance du Hezbollah à rejeter toutes les propositions liées à l'enquête, prouve son implication dans l'explosion du port de Beyrouth".

Nasrallah avait vivement critiqué le juge Tarek Bitar, l'enquêteur judiciaire en charge du dossier de l'explosion du port, l'accusant de partialité et d'avoir politisé le dossier, appelant à son remplacement par un magistrat "honnête et transparent".

Le 2 juillet dernier, le juge Bitar avait inculpé 10 responsables et officiers, dont deux députés du mouvement « Amal » (allié du Hezbollah) et anciens ministres, Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter, ainsi que l'ex-Premier ministre Hassan Diab.

Le 4 août 2020, une énorme explosion s'est produite dans le hangar n°12 du port de Beyrouth. Selon les estimations officielles, il contenait environ 2750 tonnes de « nitrate d'ammonium », un produit hautement explosif confisqué sur un navire et stocké sur place depuis 2014.

L'explosion a causé 217 morts, plus de 7 000 blessés, et privé plus de 300 000 personnes de leurs habitations, obligeant un grand nombre de familles à séjourner dans des hôtels et autres abris de fortune.


*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad

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