AA / Ahmed el-Masri

Le Premier ministre qatari Abdullah bin Nasser al-Thani a déclaré mercredi soir que l’origine de la crise du Golfe n’était que "l’interférence dans les affaires intérieures du Qatar".

A la télévision d'Etat, Al-Thani a assuré qu’une telle ingérence était "la seule raison du blocus imposé au Qatar par ses voisins, d’autant plus que les deux parties n’entretenaient pas de différends sur les questions frontalières, douanières ou de sécurité".

"Cette ingérence est inacceptable et c'est une ligne rouge pour nous et pour le peuple du Qatar", a insisté le chef du gouvernement du Qatar.

Interrogé sur une possible issue de la crise, al-Thani a prôné "le dialogue comme seule solution".

"Ce n’est pas la première crise au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG), et le dialogue et la communication directe étaient toujours les moyens de résoudre les conflits", a-t-il souligné.

"Il faut une volonté et de bonnes intentions pour résoudre cette crise, notamment parmi les pays du CCG qui sont liés par des liens fraternels forts et historiques", a ajouté al-Thani, assurant que "son pays était ouvert et prédisposé au dialogue à condition de ne pas porter atteinte à sa souveraineté ou d’interférer dans ses affaires internes".

Une crise diplomatique sévit dans la région du Golfe depuis le 5 juin dernier.

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte avaient alors rompu leurs liens avec le Qatar, l’accusant de "soutien au terrorisme", ce que Doha avait depuis nié, dénonçant des campagnes de "mensonges et de dénigrements" et "des tentatives pour lui imposer la tutelle et lui ôter sa souveraineté nationale".