AA / Hamilton, Canada / Merve Aydogan

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé vendredi une « vive inquiétude » face à la décision d’Israël de « prendre le contrôle de Gaza », avertissant qu’il s’agit d’« une escalade dangereuse » susceptible d’aggraver la situation humanitaire déjà catastrophique dans l’enclave palestinienne.

« Cette décision constitue une escalade dangereuse et risque d’aggraver les conséquences déjà catastrophiques pour des millions de Palestiniens, tout en mettant davantage de vies en danger, y compris celles des otages restants », a déclaré son porte-parole, Stéphanie Tremblay, dans un communiqué publié en son nom.

Antonio Guterres a dénoncé une « catastrophe humanitaire d’ampleur effroyable » à Gaza et mis en garde contre « de nouveaux déplacements forcés, des pertes humaines supplémentaires et une destruction massive », qui viendraient accentuer les souffrances inimaginables de la population palestinienne.

Le chef de l’ONU a réitéré son appel urgent à un « cessez-le-feu permanent », à un « accès humanitaire sans entrave » dans l’ensemble de Gaza, ainsi qu’à la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».

Il a également appelé Israël à respecter ses obligations en vertu du droit international, citant l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) de 2024, qui demande à Israël de « cesser immédiatement toutes les nouvelles activités de colonisation ».

Dans le même communiqué, Guterres a exhorté Israël à « mettre fin à sa présence illégale dans le Territoire Palestinien Occupé – y compris Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est – dans les plus brefs délais ».

« Il ne pourra y avoir de solution durable à ce conflit sans la fin de cette occupation illégale et la réalisation d’une solution à deux États viable », a-t-il insisté, rappelant que « Gaza est et doit rester une partie intégrante d’un État palestinien ».

L’annonce israélienne de vouloir occuper entièrement Gaza est intervenue vendredi matin, selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Depuis le début de son offensive contre Gaza en octobre 2023, Israël est accusé de crimes de guerre et fait face à une indignation croissante. Plus de 61 000 Palestiniens ont été tués, selon les autorités locales, tandis que l’enclave est ravagée par la faim, les bombardements et la destruction.

* Traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme