AA / Washington / Jorge Antonio Gonzalez Rocha

Le président brésilien, Luis Inacio Lula da Silva, a, lors de son discours d'ouverture à la 78e Assemblée générale des Nations Unies, mis en avant la nécessité d'intensifier les efforts contre les inégalités et les défis mondiaux.

Le président de gauche a abordé des sujets urgents menaçant la stabilité mondiale, en se concentrant sur les inégalités et le changement climatique et leurs effets disproportionnés sur les pays en développement.

"Le Brésil est de retour sur la scène internationale. Notre pays est de retour pour contribuer à faire face aux grands enjeux mondiaux", a-t-il déclaré.

Le dirigeant brésilien est revenu à l'ONU après 14 ans d'absence. Sa présence à l'assemblée marque également le 20e anniversaire de ses premiers discours en 2003, au cours desquels il avait évoqué la menace imminente du changement climatique et la nécessité d'une action immédiate.

"Je maintiens ma confiance inébranlable en l'humanité. À cette époque, le monde n'avait pas encore pris conscience de la gravité de la crise climatique. Aujourd'hui, elle frappe à nos portes, détruit nos maisons, nos villes, nos pays, tue et impose des pertes et des souffrances sur nos frères, en particulier les plus pauvres", a-t-il déploré.

Lula a indiqué qu’au fond, les inégalités étaient la principale cause des épreuves environnementales, économiques et sociales. Il a regretté le fait que 735 millions de personnes dans le monde soient quotidiennement confrontées à l'insécurité alimentaire et a pointé du doigt l'état actuel de la répartition des richesses et son impact sur l'avenir.

"Les dix hommes les plus riches du monde possèdent plus de richesses que les 40 % les plus pauvres de l'humanité. Le destin de chaque enfant né dans ce monde semble être décidé d'avance alors que ces enfants sont encore dans le ventre de leurs mères. La partie du monde où vivent leurs parents, la situation financière ou encore la classe sociale, à laquelle appartient leur famille déterminera si cet enfant aura ou non des opportunités tout au long de sa vie", a-t-il fait remarquer.

Lula a également critiqué les gouvernements pour leur réticence à mettre fin aux inégalités, un point qu’il avait déjà illustré dans le passé, condamnant les pays les plus riches qui canalisent leurs ressources vers la guerre au lieu de promouvoir des causes sociales.

Ses critiques étaient adressées à l’ONU, lorsqu’il a souligné que le Conseil de sécurité n’avait pas réussi à prendre position contre certains membres permanents qui avaient "mené des guerres non autorisées".

Lula a exigé que la guerre en cours en Ukraine prenne fin par des moyens pacifiques.

"La guerre en Ukraine révèle notre incapacité collective à faire respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies. Aucune solution ne sera durable si elle ne repose pas sur le dialogue", a-t-il conclu.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi