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Le Conseil de coopération du Golfe réfute les déclarations de Kurdahi sur la crise au Yémen (Lead)

- Son secrétaire général, Nayef al-Hajraf, a déclaré que les propos de Kurdahi "reflétaient une compréhension tronquée et une lecture superficielle des événements", dénonçant ses accusations contre les EAU et l'Arabie saoudite d'attaquer le Yémen

Hamdi Yılmaz  | 27.10.2021 - Mıse À Jour : 27.10.2021
Le Conseil de coopération du Golfe réfute les déclarations de Kurdahi sur la crise au Yémen (Lead)

Istanbul

AA / Istanbul

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a exprimé, ce mercredi, son "refus total" des déclarations du ministre libanais de l'Information, George Kurdahi, concernant la crise yéménite, estimant qu'elles "reflétaient une compréhension tronquée et une lecture superficielle des événements".

Le site officiel du CCG a rapporté les propos de son secrétaire général, Nayef al-Hajraf, qui a déclaré : “nous exprimons notre refus total des déclarations de Kurdahi, qui reflètent une compréhension tronquée et une lecture superficielle des événements au Yémen“, al-Hajraf a également appelé le ministre libanais à s'excuser.

Les polémiques autour d’une nouvelle "crise" entre l'Arabie saoudite et le Liban se sont intensifiées, suite à la diffusion d'une précédente interview de Kurdahi (avant sa nomination en tant que ministre), dans l'émission "Parlement du peuple", diffusée lundi, au cours de laquelle le ministre libanais a estimé que les Houthis du Yémen "se défendaient contre les attaques de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis".

Quelques heures plus tard, Kurdahi a clairement indiqué qu'il ne voulait pas offenser Riyad ou Abou Dhabi, ajoutant : "ce que j'ai dit, c’est que la guerre au Yémen est devenue absurde et doit cesser, je l'ai dit avec conviction non pas pour défendre le Yémen, mais aussi par estime pour l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et leurs intérêts", et a indiqué que l'interview a été menée le 5 août dernier, "c'est-à-dire un mois avant que je ne sois nommé ministre dans le gouvernement du Premier ministre, Najib Mikati".

Al-Hajraf a condamné “l'évocation du ministre libanais, à la fois, du Royaume d'Arabie saoudite, qui conduit la Coalition arabe pour soutenir le gouvernement légitime yéménite, et des Émirats arabes unis lors de son discours, les accusant d'attaquer le Yémen, alors que la Coalition œuvre pour remettre les choses au bon ordre, avant le coup d'État des Houthis contre le gouvernement légitime en 2014“.

Le secrétaire général du CCG a appelé Kurdahi à "se référer aux faits historiques et à lire leur enchaînement, pour qu'il lui devienne évident que le grand soutien apporté par les pays de la Coalition arabe, dirigée par l'Arabie saoudite, pour soutenir la légitimité au profit du peuple yéménite dans tous les domaines, et ce, dans le but de trouver une solution globale à la crise yéménite“.

Il a également dénoncé ce qu'il considérait comme “le plaidoyer du ministre libanais de l'Information au profit du groupe putschiste Houthi, tout en ignorant l'intransigeance du mouvement Houthi contre tous les efforts internationaux pour mettre fin à la crise yéménite, et à un moment où le groupe Houthi vise l'Arabie saoudite avec des missiles et des drones“.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe a appelé le ministre libanais à "s'excuser pour ses déclarations inacceptables", soulignant que "l'Etat libanais doit clarifier sa position sur ces déclarations".

Le Yémen est le théâtre d'une guerre depuis près de 7 ans, qui a fait plus de 233 000 morts. Depuis mars 2015, une Coalition dirigée par l'Arabie saoudite voisine, mène des opérations militaires en soutien aux forces gouvernementales, face aux Houthis soutenus par l'Iran, qui contrôlent plusieurs gouvernorats, dont la capitale, Sanaa.


* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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