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La "Coopération islamique" souhaite que la Tunisie traverse rapidement la phase actuelle

- Lors d'un entretien téléphonique entre le Secrétaire général de l'organisation et le ministre tunisien des Affaires étrangères à propos des derniers développements de la situation politique en Tunisie

1 23  | 27.07.2021 - Mıse À Jour : 27.07.2021
La "Coopération islamique" souhaite que la Tunisie traverse rapidement la phase actuelle

Istanbul

AA/Ankara

Le Secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique, Youssef ben Ahmed Al-Othaimeen, a exprimé son souhait, mardi, de voir la Tunisie ''traverser ces circonstances actuelles et regagner la stabilité".

C'est ce qui est ressorti d'un entretien téléphonique effectué entre le Secrétaire général de l'organisation, Youssef Al-Othaimeen et le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othman Jerandi, autour de "l'évolution des développements politiques" en Tunisie, deux jours après les décisions annoncées par le président de la République.

Par voie de communiqué, l'organisation a déclaré : "Al-Othaimeen a eu un entretien téléphonique avec Jerandi, au cours duquel il a passé en revue les derniers développements et nouveautés de la situation en Tunisie".

Al-Othaimeen a affirmé "le souci de l'organisation pour la sécurité et la stabilité de la Tunisie, exprimant son plein soutien au peuple tunisien".

Il a, dans ce contexte, souhaité que la Tunisie "traverse rapidement cette phase et de voir se rétablir la stabilité et le calme, pour le bien du peuple tunisien", sans prendre parti au sujet des décisions présidentielles.

Dans un précédent communiqué publié mardi, l'organisation a ainsi manifesté son espoir de voir la Tunisie franchir cette phase délicate dans le calme et de manière qui réponde aux aspirations du peuple tunisien dans le but de consolider les valeurs de paix et de sécurité, et garantir les principaux éléments de développement et de prospérité.

Le Président tunisien, Kaïs Saïed, avait annoncé, durant la soirée du dimanche, au cours d’une réunion d’urgence avec de hauts responsables militaires et sécuritaires le limogeage du Chef du gouvernement Hichem Mechichi et le gel des pouvoirs du Parlement. Il a également annoncé qu'il assumera le pouvoir exécutif, avec l'aide d'un Chef du gouvernement qu'il nommerait prochainement.

Jusqu’à lundi, la majorité des blocs parlementaires de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) s’est opposée à ces décisions, considérées par le mouvement ''Ennahdha'' (53/217 députés) comme un ''coup d’Etat''.

De même, le bloc de ''Qalb Tounes'' (29 sièges) a qualifié ce qui s’est passé de ''violation flagrante de la Constitution'' et le bloc du ''Courant démocrate'' (22 députés) a rejeté les conséquences de ces mesures alors que le bloc de la ''Coalition Al Karama'' a considéré ces mesures de ''nulles et non-avenues''. Le seul bloc qui a appuyé les décisions présidentielles est celui du ''Mouvement Echaab'' (15 députés).

Le Parlement, présidé par Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, a fermement condamné, dans un communiqué, les décisions de Saïed exprimant son rejet desdites mesures.


* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni

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