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La Chine accuse les États-Unis de "déstabiliser" la région de l'Asie-Pacifique

– Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a accusé plus tôt Pékin de harceler ses voisins en mer de Chine méridionale, affirmant que Washington est conscient des plans visant à « envahir Taïwan d’ici 2027 ».

Saadet Gökce  | 01.06.2025 - Mıse À Jour : 02.06.2025
La Chine accuse les États-Unis de "déstabiliser" la région de l'Asie-Pacifique

Istanbul

AA / İstanbul / Saadet Gokce

Un général de l’armée chinoise a accusé samedi les États-Unis de « déstabiliser » la région de l'Asie-Pacifique, rejetant les accusations du chef du Pentagone, Pete Hegseth, à l'encontre de Pékin.

L’amiral Hu Gangfeng, vice-président de l’Université de la Défense nationale de l’Armée populaire de libération (APL) et chef de la délégation universitaire à la conférence, s’est exprimé lors d’une table ronde au Dialogue de Shangri-La, un sommet régional majeur sur la défense qui se tient à Singapour, selon le quotidien chinois "South China Morning Post".

Le ministre chinois de la Défense, Dong Jun, n’a pas participé à l’édition de cette année, alors qu’il était un habitué de ce forum entre 2019 et 2024.

Hu a considéré que les déclarations de Hegseth étaient « sans fondement », affirmant qu’elles visaient à « provoquer des troubles, créer des divisions, inciter à la confrontation et déstabiliser la région de l'Asie-Pacifique ».

Plus tôt dans la journée, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth avait appelé les alliés des États-Unis dans la région à augmenter leurs dépenses militaires, estimant que la Chine représentait une menace réelle et potentiellement imminente.

Hegseth a accusé Pékin de harceler ses voisins en mer de Chine méridionale, ajoutant que Washington sait que « le président chinois Xi Jinping a ordonné à son armée d’être prête à envahir Taïwan d’ici 2027 ».

Hu a répliqué : « Certains pays promeuvent des cercles exclusifs et conflictuels et ont considérablement renforcé leur présence militaire » dans la région, ajoutant que Pékin s’oppose à « l’utilisation des eaux de l’Asie-Pacifique comme un théâtre de recherche d’hégémonie ».

« La violation fréquente de la souveraineté d’autrui et des droits maritimes au nom de la liberté de navigation et du soutien aux forces séparatistes taïwanaises a déstabilisé… le détroit de Taïwan et perturbé la coopération en matière de sécurité maritime dans l’Indo-Pacifique », a-t-il ajouté.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a comparé la situation en Ukraine à celle de Taïwan dans son discours d’ouverture du dialogue, une analogie que l’ambassade de Chine à Singapour a rejetée, samedi, la qualifiant « d’inacceptable ».

« Taïwan et l’Ukraine sont de nature différente et ne sont en aucun cas comparables », a affirmé l’ambassade sur Facebook, en réaction aux propos de Macron qui avait déclaré : « Si Moscou peut s’emparer d’une partie du territoire ukrainien sans contrainte, sans réaction de l’ordre mondial, comment définir ce qui pourrait arriver à Taïwan ? »


* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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