
Quds
AA / Jérusalem / Abdel Raouf Arnaout
L’ancien secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a affirmé que le gouvernement israélien actuel "ne veut pas la paix avec les autorités palestiniennes".
C’est ce qui est ressorti d’un enregistrement audio, diffusé pas la "Dixième Chaîne" de la télévision israélienne, lors de la participation de Kerry à un congrès à huis clos, tenu récemment dans l’Emirat de Dubaï, aux Emirats arabes unis.
Kerry a salué, dans l’enregistrement, les efforts des Palestiniens et du président Mahmoud Abbas pour éviter la violence.
Il a, cependant, relevé que "la plupart des ministres dans le gouvernement israélien actuel ont déclaré publiquement qu’ils n’approuvaient pas l’établissement d’un Etat palestinien".
Le Bureau du Premier ministre israélien a critiqué les déclarations de Kerry, assurant que "Benyamin Netanyahou continuerait à prendre des décisions fermes relatives aux intérêts sécuritaires et nationaux de l’Etat d’Israël, même si certains le poussaient à faire des concessions".
Le Bureau de Netanyahou a également souligné, dans un communiqué diffusé par la "chaîne sept", porte-voix des colons, que "ce qui entravait la réalisation de la paix c’était, en premier lieu, le refus des Palestiniens de reconnaitre l’Etat d’Israël".
Le communiqué a ajouté, dans le même sens, que les Palestiniens ont, de surcroît, porté plainte contre Londres pour la Déclaration Balfour, et que "c’est désolant que John Kerry n’ait pas encore saisi tout cela".
Kerry a été à la tête du Département d’Etat américain entre 2013 et 2017, pendant le mandat de Barack Obama. Pendant ces quatre ans, il œuvré à la reprise des négociations israélo-palestiniennes, mais en vain.