AA / Paris / Ümit Dönmez

Le ministère français des Affaires étrangères a rapporté, ce mardi, le décès de deux ressortissants français en Israël, ce qui porte à quatre le bilan des victimes françaises, alors que les combats se poursuivent depuis quatre jours entre l'armée israélienne et des factions palestiniennes.

Par voie d'un communiqué, le Quai d'Orsay a adressé ses condoléances aux proches des victimes, précisant être en contact avec les familles et les autorités israéliennes "pour leur apporter tout notre soutien dans cette épreuve".

Les autorités françaises sont "sans nouvelles" de 13 autres ressortissants "dont la situation est considérée comme très inquiétante, dont certains ont très probablement été enlevés", indique le communiqué la Diplomatie française.

Pour rappel, dimanche dernier, le Quai d'Orsay avait annoncé le décès d'une première ressortissante française en Israël, précisant être "pleinement mobilisées pour chercher à clarifier la situation de plusieurs ressortissants qui n'ont pu être localisés".

Pour rappel, samedi à l'aube, le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) ainsi que d'autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza une opération militaire baptisée "Déluge d'Al-Aqsa", en réponse aux violations israéliennes continues contre des cibles palestiniennes, dont des biens et des lieux sacrés, en l'occurrence la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-est.

En réponse, l'armée israélienne a lancé l'opération "Épées de fer" contre le Hamas dans la Bande de Gaza, et continue de mener des raids intensifs sur de nombreuses zones de l'enclave palestinienne où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d'un blocus israélien imposé depuis 2006.

Le ministère de la Santé de la Bande de Gaza a annoncé, lundi, que le bilan des victimes palestiniennes s'est élevé 704 morts, dont 140 enfants et 105 femmes, à la suite des raids israéliens pour le troisième jour consécutif.

Les médias israéliens ont rapporté qu’au moins 900 Israéliens ont été tués et plus de 2 600 autres blessés dans les affrontements entre les factions palestiniennes et l'armée de l'État hébreu.

Dans ce contexte, une marche de soutien à Israël a été organisée lundi soir à Paris, à laquelle ont participé des milliers de personnes, dont le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) Yonathan Arfi, l'ancien président français Nicolas Sarkozy et sa femme Carla Bruni, l'ancien premier ministre Manuel Valls, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé du Renouveau démocratique Olivier Véran, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guérini, les présidents des régions Île-de-France Valérie Pécresse, Hauts-de-France Xavier Bertrand, et Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, ainsi que le président du parti Les Républicains Éric Ciotti, le secrétaire général du Parti socialiste Olivier Faure et le président de Reconquête Éric Zemmour, arrivé plus tard dans la soirée.

Après l'arrivée du cortège à la Place du Trocadéro, la Tour Eiffel a été illuminée aux couleurs du drapeau palestinien, à l'initiative de la Ville de Paris.

Alors que cette manifestation de soutien à Israël se poursuivait dans la capitale française, une manifestation de soutien à la Palestine, prévue simultanément à Lyon, a été interdite par la préfecture.