Iran : limogeage du chef du renseignement des Gardiens de la révolution
- Et la nomination de Mohammad Kazemi pour lui succéder

İran
AA / Téhéran
Les Gardiens de la révolution iranienne ont limogé leur chef du renseignement, Hossein Taeb, ce jeudi, après près de 12 ans de service.
Ramadan Sharif, le porte-parole des Gardiens de la révolution iranienne, a annoncé dans des déclarations diffusées par la télévision officielle, que Mohammad Kazemi avait été nommé "chef du renseignement des Gardiens de la révolution pour succéder à Hossein Taeb", selon les médias locaux.
Sharif a indiqué que Taeb avait été nommé "conseiller du commandant en chef des gardiens de la révolution, Hossein Salami".
Hossein Taeb dirigeait l'agence de renseignement des Gardiens de la révolution iranienne depuis sa création en 2009, et travaillait auparavant au bureau du guide suprême iranien, Ali Khamenei.
Si les officiels iraniens n'ont pas révélé les raisons motivant le limogeage, la décision de nommer un nouveau chef du renseignement pour les Gardiens de la révolution fait suite à des reportages des médias israéliens qui ont cité le nom de Taeb, en l'accusant d'être à l'origine d'un "complot iranien" pour cibler des Israéliens en Türkiye.
Les rapports des services de renseignement israéliens ont indiqué, lundi, que Taeb "est le responsable iranien qui a été chargé de mener des opérations ciblant les citoyens israéliens en Türkiye".
L'Iran a récemment été le théâtre d'une série de meurtres et d'assassinats de personnalités militaires et de chercheurs associés aux Gardiens de la révolution iranienne.
Téhéran a accusé les autorités israéliennes d'être à l'origine de certains de ces incidents et s'est engagé à riposter.
Le ministère turc des Affaires étrangères a, pour sa part, affirmé la semaine dernière, que la Türkiye est un "pays sûr", dans une réponse indirecte à une alerte émise par les autorités israéliennes, exhortant leurs citoyens à éviter de se rendre en Türkiye.
"Certains pays ont averti leurs citoyens en Türkiye. La Türkiye est un pays sûr et continue de lutter contre le terrorisme à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières", a déclaré le ministère dans un communiqué. Ankara a considéré que l'appel à quitter la Türkiye est lié aux développements internationaux.
La diplomatie turque a ajouté que "les autorités concernées prennent toutes les mesures de sécurité nécessaires, dans le cadre des mécanismes de coopération pour lutter contre le terrorisme".
Les menaces mutuelles entre Israël et l'Iran se sont accrues au cours des dernières semaines, après l'assassinat d'Hassan Sayyad Khodaei, un officier de la Force Al-Qods des Gardiens de la Révolution, à Téhéran le 22 mai. Téhéran avait alors accusé Tel-Aviv d'être l’instigateur du meurtre, et du bombardement de l'aéroport international de Damas, vendredi dernier.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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