AA/New York

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a annoncé, jeudi, qu'aucune région n'est à l'abri du changement climatique, appelant les pays du monde entier à prendre des mesures crédibles pour en prévenir les effets.

C'est ce qui est ressorti de la session du Conseil de sécurité de l'ONU à New York, tenue sous le slogan « Maintien de la paix et de la sécurité internationales: climat et sécurité ».

"De nombreuses actions climatiques plus audacieuses sont nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales", a déclaré Guterres.

"Notre fenêtre d'opportunité pour prévenir les pires impacts climatiques se referme rapidement, aucune région n'est à l'abri. Il a souligné que la crise climatique est particulièrement profonde et est aggravée par la fragilité et les conflits", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l'ONU a poursuivi "par exemple, en Somalie, des sécheresses et des inondations de plus en plus sévères compromettent la sécurité alimentaire, exacerbent les tensions sociétales et causent des déplacements de populations".

"Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont parmi les régions les plus vulnérables au monde au stress hydrique et à l'impact climatique, qui nuit à la sécurité hydrique et alimentaire", a-t-il noté.

Guterres a souligné "l'année dernière, plus de 30 millions de personnes avaient été déplacées par des catastrophes liées au climat, et 90% des réfugiés venaient des pays les plus vulnérables et les moins capables de s'adapter aux effets du changement climatique".

Appelant à "un engagement sans équivoque et une action crédible de tous les pays, pour éviter les effets les plus catastrophiques du changement climatique et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d'ici 2030".

Antonio Guterres a mis en garde contre "d'énormes lacunes dans le financement des processus d'adaptation au changement climatique dans le monde, en particulier dans les pays en développement".

Et de déclarer que dans ces pays, "les coûts de l'adaptation au climat atteignent chaque année 70 milliards de dollars, et ce chiffre devrait atteindre 300 milliards de dollars par an d'ici 2030".

*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad