
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Les douanes ont intercepté la sénatrice Les Républicains de Saint-Martin, Annick Petrus, le 4 mai dernier à l’aéroport de Roissy avec 110 cartouches de cigarettes, soit environ 22 kilos de tabac, dissimulés dans ses bagages.
Mediapart a révélé l’information mardi, précisant que la parlementaire avait accepté de payer une amende de 4 900 euros en échange de l’abandon des poursuites, dans le cadre d’un « arrangement transactionnel » conclu avec le parquet de Bobigny.
Ce type de mesure, prévu jusqu’à un seuil de 150 cartouches, permet d’éviter un procès en contrepartie de la confiscation des marchandises et du règlement d’une pénalité financière.
La marchandise saisie dépasse largement la limite légale d’importation de tabac pour usage personnel, fixée à quatre cartouches. Le transport de quantités supérieures sans déclaration constitue un délit douanier, passible de trois ans d’emprisonnement et de lourdes amendes.
Interrogée par Mediapart, Annick Petrus a affirmé ne pas avoir été informée du contenu de la valise qu’elle convoyait. « Ça se fait beaucoup aux Antilles. 95 % de mes voyages, j’ai un colis pour quelqu’un », a-t-elle déclaré, expliquant avoir accepté de rendre service à un tiers.
Le cas de la sénatrice intervient dans un contexte de recrudescence des fraudes liées à la contrebande de tabac. Face à un trafic en forte hausse, les buralistes alertent régulièrement sur les conséquences pour leurs commerces, comme pour les finances publiques.