France: Un groupe de migrants occupe l'Hôtel de ville de Paris
- La mobilisation à l'initiative de l'association « Chapelle Debout! » vise à obtenir des places d'hébergement d'urgence pour les personnes qui dorment dans la rue.

France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Des dizaines de migrants se sont introduits de force dans l'Hôtel de Ville de Paris avant d'occuper le bâtiment où se trouvent les bureaux des élus de la mairie, ce vendredi.
La mobilisation à l'initiative de l'association « Chapelle Debout! » vise à dénoncer l'inaction de la municipalité à l'égard des personnes qui dorment dans la rue.
Elle a pour ambition que "la mairie de Paris prenne ses responsabilités vis-à-vis des immigrés à Paris et pour dénoncer la façade de son slogan « ville refuge » qui cache un ensemble de pratiques racistes vis-à-vis des migrants", peut-on lire dans un tweet publié, ce vendredi après-midi, par l'association, appelant à des "logements pour tous maintenant".
Le collectif qui vient en aide aux personnes exilées et qui milite pour les droits des migrants en France, a décrit Paris comme une "ville refuge du racisme, des riches, des touristes et des Ukrainiens", dans un communiqué relatif à cet événement.
"La mairie ne cesse de se défausser sur les autres institutions", lit-on encore dans le communiqué qui affirme que "quand des Ukrainiens arrivent, la mairie trouve des solutions, mais à nous qui sommes à la rue, elle nous répond qu'elle n'est pas responsable et qu'elle n'a pas de moyens".
"Quand nous sommes dublinés [quand une première demande d'asile a déjà été déposée dans un autre pays de l'Union européenne, ndlr], c'est à cause du gouvernement que nous n'avons ni logement ni argent, quand nous sommes déboutés, c'est notre centre d'hébergement qui nous jette dehors, et quand nous sommes réfugiés, nous n'avons jamais accès à un logement social", affirme l'association, dans son communiqué.
Ils allèguent que Ian Brossat, l'adjoint à la mairie de Paris en charge du logement, de l'hébergement d'urgence et de la protection des réfugiés, leur avait "promis de les reloger". Face à la menace de se faire expulser de leur résidence actuelle, le militants et migrants appellent la mairie de Paris à accélérer les procédures.