AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore

La Commission européenne a autorisé, mardi, une aide de l’État français de 167,8 millions d’euros en faveur de la compagnie aérienne Corsair, estimant qu’elle est conforme aux règles de l’Union européenne en matière d’aides d’État.

Cette mesure doit permettre de « garantir le retour de Corsair à une viabilité à long terme d’ici la fin de la période de restructuration », a indiqué Bruxelles dans un communiqué.

L’aide approuvée se compose d’une annulation de 80 millions d’euros sur un prêt autorisé en décembre 2020 et d’un financement supplémentaire de 87,8 millions d’euros. L’autorisation est toutefois assortie de conditions visant à limiter les distorsions de concurrence, notamment « une réduction des rotations de vols et la libération de créneaux horaires », précise la Commission.

Corsair avait déjà bénéficié fin 2020 d’un soutien public, comprenant une aide à la restructuration de 106,7 millions d’euros et une aide compensatoire de 30,2 millions d’euros liée à la crise du Covid-19. En septembre 2023, la France avait notifié une modification du plan initial, les autorités expliquant que celui-ci reposait sur « des hypothèses qui n’étaient plus confirmées » et que des « événements extérieurs exceptionnels et imprévisibles » avaient eu « un impact particulièrement défavorable sur Corsair ».

Après l’ouverture d’une enquête approfondie en février 2024, la Commission a estimé que le plan révisé, « accompagné de nouvelles contributions propres, d’hypothèses de viabilité actualisées et de mesures compensatoires adéquates », répondait aux préoccupations soulevées et respectait les lignes directrices européennes. Bruxelles conclut ainsi que l’aide française est « compatible avec le marché intérieur », sous réserve du respect des conditions imposées.

Corsair est une compagnie aérienne française basée à l’aéroport de Paris-Orly, immatriculée en Guadeloupe, qui dessert principalement les régions ultrapériphériques françaises, notamment les Caraïbes et l’océan Indien.