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Doha: coup d'envoi d'une réunion arabe d'urgence autour du barrage de la "Renaissance"

- Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré que l'obstination de l'Éthiopie sur le deuxième remplissage du barrage, sans parvenir à un accord, viole les règles du droit international

1 23  | 15.06.2021 - Mıse À Jour : 15.06.2021
Doha: coup d'envoi d'une réunion arabe d'urgence autour du barrage de la "Renaissance"

Ad Dawhah

AA/Doha

Le coup d'envoi d'une réunion ministérielle arabe d'urgence a été donné dans la capitale qatarie, Doha, pour discuter de l'évolution de la crise du barrage de la Renaissance en Ethiopie.

Le journal qatari "Al-SharK", a rapporté que le ministre des Affaires étrangères, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, a annoncé "le début de la réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères à la demande du Soudan et de l'Egypte (les deux pays en conflit avec l'Éthiopie) pour discuter du dossier du barrage de la Renaissance.

Au cours de la réunion, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré que l'obstination de l'Éthiopie sur le deuxième remplissage du barrage de la Renaissance, sans parvenir à un accord, viole les règles du droit international, lit-on dans un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.

Selon la même source, Shoukry a informé ses "homologues arabes des efforts et de la volonté sincère de l'Egypte de parvenir à un accord juridique contraignant, qui tienne compte des intérêts des trois pays".

Il est à noter qu'aucune communication officielle concernant les résultats de la réunion n'a été publiée jusqu'à 13 h 30 GMT.

Addis-Abeba campe sur ses positions pour le remplissage du barrage en juillet et août, sans conclure un accord avec Le Caire et Khartoum. De leur côté, l'Egypte et le Soudan rejettent une telle démarche et insistent sur la nécessite de parvenir à un accord tripartite, pour s'assurer que leur part annuelle des eaux du Nil ne soit pas affectée.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé samedi que son pays "a soumis une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU s'opposant à l'intention de l'Éthiopie de procéder au deuxième remplissage du barrage en juillet, après environ un an du premier.

L'Éthiopie tient généralement les deux pays pour responsables du "blocage des négociations", affirmant qu'elle ne vise pas à leur porter préjudice, et cherchant à profiter du barrage pour produire de l'électricité à des fins de développement.

De son côté, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a déclaré le 30 mars dernier, sur un ton menaçant, que "les eaux du Nil sont une ligne rouge, et tout préjudice causé aux eaux égyptiennes aura une réaction qui menacerait la stabilité de toute la région".


*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi.

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