AA / Istanbul / Wafae El Baghouani

Le député français Aymeric Caron a affirmé que l’humoriste et actrice Blanche Gardin serait aujourd’hui entravée dans l’exercice de sa carrière professionnelle, évoquant l’existence d’un climat de pressions idéologiques en France.

Dans une publication diffusée sur le réseau social X, basé aux États-Unis, l’élu a dénoncé ce qu’il qualifie de « maccarthysme néo-sioniste », estimant que ce contexte conduirait à l’exclusion ou à la marginalisation de certaines personnalités du monde culturel en raison de leurs prises de position politiques.

Ces déclarations interviennent dans un contexte marqué par les prises de parole publiques de Blanche Gardin sur des sujets politiques et internationaux sensibles, qui ont suscité de vives réactions dans le débat public. L’artiste s’est notamment exprimée à plusieurs reprises de manière critique, provoquant à la fois des soutiens et des controverses sur les réseaux sociaux et dans certains médias.

Selon un article publié par Anadolu, Blanche Gardin a récemment annoncé avoir mis en location ses anciens spectacles sur son site internet, affirmant ne plus avoir de travail et cherchant ainsi un moyen de générer des revenus. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’humoriste a indiqué que ses activités professionnelles avaient été fortement ralenties depuis octobre 2024, après un sketch joué lors d’une soirée de soutien à Gaza dans lequel elle avait ironisé sur l’assimilation entre critique de certaines politiques et antisémitisme.

Elle a expliqué qu’elle ne recevait plus de propositions de travail et avait perdu son agent, soulignant l’impact matériel de cette situation sur sa vie quotidienne. L’artiste a également souligné que son choix de louer ses anciens spectacles visait autant à renouer avec son public qu’à conserver une source de revenus face à l’arrêt de ses engagements professionnels.

Les propos d’Aymeric Caron ont suscité de nombreuses réactions. Ses soutiens dénoncent un recul de la liberté d’expression et un climat jugé dissuasif pour les artistes engagés, tandis que ses détracteurs contestent l’existence d’un tel système et rejettent une lecture qu’ils estiment excessive de la situation.

Blanche Gardin n’a pas réagi publiquement, à ce stade, aux déclarations du député. Le débat relancé par cette prise de position s’inscrit plus largement dans les discussions en France sur la liberté d’expression, le pluralisme des opinions et leurs répercussions dans les milieux culturels et médiatiques.