AA / Tunis / Majdi Ismail

Washington a annoncé une nouvelle trêve humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a rapporté le site congolais ‘’actualite.cd‘’.

Par voie de communiqué rendu public le 4 juillet 2024, la Maison Blanche précise que cette trêve humanitaire de deux semaines débute à minuit ce 5 juillet et couvrira ‘’les zones d’hostilités’’.

L’annonce américaine intervient alors que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) – soutenus par Kigali – ont progressé ces derniers jours dans la province du Nord-Kivu où ils ont pris le contrôle de plusieurs localités.

Selon la Maison Blanche, cette mesure engage ‘’les parties au conflit’’ sans les citer nommément (Les Forces armées de la RDC d’un côté et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda de l'autre, ndlr) ‘’à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées, et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables’’. ‘’La trêve couvre les zones d’hostilités qui touchent le plus les populations civiles’’, souligne la porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, Adrienne Watson, citée par ’actualite.cd‘’.

‘’Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur soutien à cette trêve humanitaire de deux semaines visant à soulager les souffrances des populations vulnérables et à créer les conditions d'une désescalade plus large des tensions dans l'est de la RDC. Le gouvernement américain appelle toutes les parties à respecter l’esprit de la trêve avant qu’elle n’entre en vigueur’’ indique le communiqué de la Maison Blanche.

Pour l’heure ni Kinshasa, ni Kigali n’ont réagi à ce communiqué.

Les rebelles du M23 contrôlent la majorité des localités dans les territoires de Masisi et Nyiragongo allant jusqu'à encercler presque entièrement Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.

L’Angola joue un rôle de médiateur dans la crise qui oppose Kigali à Kinshasa dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC), où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda s’opposent à l’armée congolaise associée à des groupes armés dits ‘’patriotes’’ depuis fin 2021.

La RDC accuse le Rwanda et le M23 de vouloir faire main basse sur les minerais de l'est congolais. Le M23 affirme de son côté défendre les populations Tutsi de l’ethnie du président rwandais Paul Kagame.

Les rebelles réclament des négociations, alors que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des ‘’terroristes’’.