AA/Tunis

Le mouvement tunisien «Ennahdha» a estimé, mercredi, que l'acceptation par le Président Kaïs Saïed du dialogue national est une étape positive, en exprimant son appréciation d’une telle démarche.

Le conseiller politique auprès du président du mouvement «Ennahdha» (54 députés sur un total de 217 au Parlement), Riadh Chaïbi a déclaré à l'Agence Anadolu que l'acceptation du dialogue par Saïed était une «étape positive».

"Nous nous félicitons des signaux positifs émis par le chef de l’Etat concernant son acceptation du dialogue, et nous espérons que cela se concrétise", a-t-il indiqué.

Lors de sa rencontre avec Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du « Mouvement Echaâb » (Nasserite, 15 députés/217), mardi, au palais de Carthage, Saïed a exprimé sa volonté de la tenue d’un dialogue national "pour que la Tunisie puisse sortir de la situation actuelle".

Cependant, ce dialogue doit être, selon lui, différent de ce que la Tunisie a connu ces dernières années, et des solutions réelles aux problèmes du peuple doivent être recherchées.

"Depuis le début, nous avons appelé au dialogue entre toutes les institutions étatiques et toutes les forces sociales et politiques actives. Il n'y a pas de problème avec les réserves exprimées par le Président de la République étant donné qu’elles reflètent une partie de sa vision et de sa lecture de la scène politique. Désormais, les conditions sont meilleures pour encourager les parties à participer à un dialogue politique et national sur les problèmes nationaux importants que traverse le pays ", a expliqué le dirigeant au sein du mouvement d'obédience islamique.

En plus d’une grave crise économique exacerbée par les répercussions de la pandémie du coronavirus, la Tunisie souffre d'une crise politique, alors que des divergences prévalent entre le Président Kaïs Saïed et le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, en raison d'un remaniement ministériel, opéré le 16 janvier dernier portant sur 11 portefeuilles (parmi 25).

Malgré l’approbation du remaniement par le Parlement, Saïed refuse d’inviter les nouveaux ministres pour la prestation de serment, considérant que ledit remaniement était entaché de «violations», ce que Mechichi rejette.

À noter qu’au début du mois de décembre de l’année écoulée, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT, la plus ancienne et principale organisation syndicale), avait lancé une initiative pour surmonter les crises économique et sociale dans le pays.

*Traduit de l’arabe par Wejden Jlassi