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Togo / Législatives : La Cour constitutionnelle valide la victoire du parti Unir

L’Union pour la République, Unir, au pouvoir, garde la majorité parlementaire avec 59 sièges sur 91

Lassaad Ben Ahmed  | 01.01.2019 - Mıse À Jour : 01.01.2019
Togo / Législatives : La Cour constitutionnelle valide la victoire du parti Unir

Togo

AA / Lomé / Alphonse Logo

La Cour constitutionnelle togolaise a proclamé, lundi à Lomé, les résultats officiels des élections législatives du 20 décembre dernier, confirmant la bonne opération de l'Union pour la Rapublique, Unir, au pouvoir, avec 59 sièges sur 91.

La coalition des 14 partis de l'opposition a boycotté le processus électoral.

La Cérémonie de publication officielle des résultats a été présidée par le juge Aboudou Assouma, président de la Cour constitutionnelle, au siège de l’institution, en présence de plusieurs autorités politiques et administratives.

Les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle confirment la large victoire du parti Unir, Union pour la République, au pouvoir, avec 59 sièges, exactement ce que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait provisoirement annoncé le 24 décembre, quatre jours après les élections législatives.

Pour rappel, les résultats provisoires proclamés par la Ceni donnaient également 6 sièges à l’Union des Forces de Changement, UFC, 3 pour le Nouvel Engagement Togolais, Net, 3 pour Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement, MPDD, 1 pour le Parti démocratique panafricain, PDP, 1 pour le Mouvement des républicains centristes, MRC, et 18 indépendants.

La seule différence entre les résultats définitifs et provisoires se trouve au niveau des députés des partis UFC et MPDD.

En effet, la Cour constitutionnelle togolaise a décidé de retirer un siège au Parti MPDD pour l’attribuer à l’UFC.

« C’est la suite d’une saisine de Kpomegbé Anani, tête de liste de l’UFC, dans la circonscription électorale de Vo, en contestation des résultats provisoires proclamés par la Ceni le 24 décembre, donnant son poste à un autre parti de l’opposition, le MPDD qui a moins de voix que l’UFC dans cette circonscription électorale », a expliqué Aboudou Assouma, président de la Cour constitutionnelle.

Après vérification, soutient, Aboudou Assouma, « il y a un écart entre les voix obtenus par les partis et ce qui est annoncé par la Ceni. Par conséquent, en tant que garant de la régularité constitutionnelle, la Cour a corrigé l’erreur et a proclamé ses propres résultats ».

En définitive, l’UFC, finit par avoir 7 sièges à l’Assemblée nationale, renforçant sa position de principal parti de l’opposition togolaise. Le parti est dirigé par Gilchrist Olympio, le fils Sylvanus Olympio, père de l’indépendance, assassiné en 1963.

Le MPDD qui avait, donc, 3 sièges en a perdu un, ce qui a rendu furieux Kodjo Agbéyomé, le président de ce parti, ancien Premier ministre, présent à cette cérémonie.

« On nous a volé et vous voulez qu’on dise quoi ? », a déclaré Agbeyomé à la presse avant de claquer la portière de sa voiture et quitter les lieux.

Rien d’autre n’a changé sur le résultat rendu public en comparaison avec les résultats provisoires annoncés par la Ceni, il y a une semaine.

Le président de la Cour constitutionnelle a également confirmé un taux de participation global de 59,25% au scrutin législatif du 20 décembre.

« Eu égard aux éléments du dossier, il y a lieu de déclarer le scrutin législatif globalement régulier », a déclaré Aboudou Assouma avant de lister les 91 nouveaux élus comme députés de la 6e législature.

Ces nouveaux députés prendront officiellement fonction le 12 janvier.

A noter que la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise qui a boycotté aussi bien l'inscription que le vote, prévoit une mobilisation populaire dans tout le Togo à cette même date du 12 janvier. Elle avait indiqué lors d’une conférence de presse la semaine dernière qu’elle ne reconnaît pas la «nouvelle assemblée».

Dans une interview accordée à un média local, lundi, Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, porte-parole du gouvernement togolais a regretté que la coalition des 14 « persiste dans cette voie insurrectionnelle ».

Et il prévient : « Plus rien ne sera plus comme avant. Le gouvernement ne restera pas les bras croisés et laisser faire ».


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