Afrique

Mali / Sécurité : l’ONU réitère son engagement

- Au cours des douze derniers mois, 101 Casques bleus ont été tués au Mali

Lassaad Ben Ahmed  | 15.06.2018 - Mıse À Jour : 16.06.2018
Mali / Sécurité : l’ONU réitère son engagement

Tunisia

AA / Desk

La mission onusienne de maintien de la paix au Mali (Minusma) a réitéré, jeudi soir, son engagement à soutenir les autorités et les acteurs politiques à travers un appui logistique/technique et en contribuant à la sécurisation des opérations électorales.

C’est ce qu’a annoncé la Minusma sur son compte officiel twitter, suite à une réunion au Conseil de sécurité de l’ONU, tenue jeudi après-midi en son siège à New-York.

A cette occasion, le secrétaire général adjoint des Nations-Unies au maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix a déclaré que la "MINUSMA continuera à soutenir les autorités & les acteurs politiques à travers les bons offices du représentant spécial du secrétaire général, mais aussi à travers un soutien logistique/technique & en contribuant à la sécurisation des opérations électorales".

Lacroix a noté dans son intervention devant le Conseil de sécurité que "l’élection présidentielle est une étape cruciale et doit constituer un jalon dans la consolidation de la démocratie malienne".

Il a exprimé, dans ce contexte, sa satisfaction quant aux progrès réalisés en matière de maintien de la paix dans ce pays bien que le contexte sécuritaire «demeure volatile, donnant lieu à de nombreuses pertes en vies humaines ».

Ces pertes ont été enregistrée aussi bien parmi les civils qu’au sein des forces de défense et de sécurité maliennes, de la force française Barkhane et de la Minusma.

Lacroix a précisé, que « les pertes en vie humaine des douze derniers mois ont porté à 101 le nombre total de Casques bleus ayant trouvé la mort au Mali».

Dans un communiqué rendu public jeudi soir, la Minusma explique que les avancées enregistrées consistent, entre-autres, «en la mise en place des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord-Mali, le renforcement du mécanisme opérationnel de coordination à Gao et sa mise en place à Kidal et à Tombouctou (…) et le démarrage de la phase pré-enregistrement pour le désarmement, démobilisation et réintégration des combattants».

Le secrétaire général adjoint de l’ONU, reconnaît par ailleurs que ces avancées « demeurent encore insuffisantes », compte tenu «des retards et des obstacles persistants dans sa mise œuvre».

«La paix doit se construire sur un socle inclusif et participatif afin d’assurer sa pérennité et son appropriation par tous », a lancé Jean-Pierre Lacroix, dans le communiqué.

Il a, par ailleurs, relevé qu’à l’approche de l’élection présidentielle, dans six semaines, la tension a monté de façon préoccupante.

«La priorité doit être pour tous les acteurs de travailler main dans la main et de privilégier un dialogue politique inclusif et constructif, propice à la résolution pacifique des différends, afin que les conditions soient réunies pour le déroulement de l’élection dans un climat apaisé», a conclu Jean-Pierre Lacroix.

Pour rappel, la Minusma, créée en 2013 par la résolution 2100 du Conseil de sécurité, compte plus de 12 mille militaires, plus de 1700 policiers et 1180 civils, entre nationaux, internationaux et volontaires des Nations Unies.

Le dernier renouvellement d’une année de cette mission remonte au 29 juin 2017. Le Conseil de sécurité devrait, ainsi ,procéder à une nouvelle prolongation d’une année avant la fin du mois en cours.

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