AA/Antananarivo/Sandra Rabearisoa

Le nombre de cas suspectés d’être atteints de la peste à Madagascar s’élève à 109 et le nombre de morts à 19, a appris la correspondante d’Anadolu lors d’une rencontre organisée jeudi par le ministère de la Santé publique avec les partenaires et les journalistes.

Parmi les 19 morts, 13 cas ont été confirmés comme ayant été causés par la peste pulmonaire. Les 6 autres décès restent encore à définir selon les précisions du ministre de la Santé publique, Lalatiana Andriamanarivo.

Le ministre a indiqué que la saison pesteuse à Madagascar commence habituellement au mois de septembre et se poursuit jusqu’en avril. «Cette année, la saison a commencé un peu plus tôt», selon le ministre.

Les premiers cas de peste ont été détectés, en effet, le 28 août dernier, y compris les cas graves, car pulmonaires.

«La période d’intersaison précédant la saison de pluie favorise la propagation des déchets ainsi que les feux de brousse. Ils constituent les principaux facteurs de propagation de l’épidémie», a expliqué le ministre de la Santé.

La ville de Toamasina, située dans la partie Est de la Grande île a enregistré le plus grand nombre de morts, soit 7 décès en un mois, contre deux à Antananarivo, la capitale.

Psychose

Pour sa part, le Dr Randrema Mercelin, chef de service de lutte contre la peste auprès du ministère, attire l’attention sur la psychose générée par la réapparition des cas de peste et la ruée vers le médicament appelé Cotrimoxazole.

«Malheureusement, nous avons enregistré de nombreux cas d’allergies graves dans la région Sava, ainsi qu’à Toamasina et Vatomandry, à cause de l’utilisation inapproprié de ce comprimé», explique l’expert à Anadolu.

En conséquence, le ministère a décidé d’accorder l’exclusivité de la vente du médicament aux pharmacies seulement sur ordonnance. Il a expliqué que la peste pulmonaire se transmet par la toux ou le crachat d’un malade.

Quant aux symptômes, l’épidémie se manifeste par la fièvre, la fatigue et la toux accompagnée de crachats contenant du sang.

Le ministère est actuellement à pied d’œuvre dans la prise de mesures de désinfection et de désinsectisation. Un centre de prise en charge gratuite des malades de la peste est également déjà opérationnel dans la Capitale.