AA / Antananarivo / Sandra Rabearisoa

Alors que les membres de l’Assemblée nationale s’apprêtaient à convoquer une motion d’empêchement du Président Andry Rajoelina ce mardi 14 octobre, la Présidence de la République de Madagascar vient de publier un décret pris par le Président Andry Rajoelina portant dissolution de l’Assemblée nationale. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe chez les députés.

Une décision prise après « consultation des Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat ».

Le décret et qui intervient au lendemain du discours à la Nation adressé par le Président malgache dans la nuit du 13 octobre, depuis un « endroit sécurisé » selon ses termes.

Selon l’article 60 de la Constitution malgache, « le Président de la République peut, après information auprès du Premier Ministre, et après consultation des Présidents des Assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée Nationale ».

Dans son alinéa 2, le même article précise que « les élections générales se tiennent soixante jours au moins et quatre-vingt-dix jours au plus après le prononcé de la dissolution ». En revanche, aucune nouvelle dissolution ne peut être faite dans les deux années qui suivent les élections législatives.

Cette décision de dissolution de l’Assemblée nationale créé un nouveau bras de fer en terme de législation dans la crise politique malgache. De leur côté, les parlementaires de la chambre basse maintiennent la session extraordinaire ce mardi. Une réunion qui n’a pas vu la présence des députés élus sous la majorité présidentielle ou IRMAR.

Depuis le 25 septembre dernier, Madagascar est en proie à une crise politique née des manifestations initiées par les membres de la Gen Z. Les manifestants, avec l’appui d’une partie de l’armée et des membres de l’opposition, exigent la démission du Président Andry Rajoelina.

Depuis le début de la crise, le Chef de l’État a déjà limogé le Ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, puis dissout le gouvernement avant de dissoudre, cette fois ci, l’Assemblée Nationale.