AA / Yvan Rukundo

L’Office rwandais de l’Agriculture a appelé, mercredi, la population rwandaise à rester en alerte sur une probable invasion des criquets pèlerins, lit-on dans un communiqué dont Anadolu a eu une copie.

« Les criquets ont envahi la région dont fait partie notre pays. Ils sont déjà présents en Ethiopie, Somalie, Erythrée et Kenya », a rappelé l’organisation, précisant que ces sauterelles sont aux portes du Soudan du Sud et de l’Ouganda.

Ce même communiqué signale que ces criquets migrateurs se déplacent par milliers.

« Notre pays n’est pas épargné. C’est possible qu’ils entrent au Rwanda », insiste l'autorité agricole rwandaise, demandant à la population de rester vigilant et d’alerter toute présence de sauterelles dans les champs, « ce qui permettra aux autorités de prendre des mesures conséquentes et d’intervenir rapidement.»

Des milliers des criquets pèlerins sont déjà signalés en Afrique de l’Est, depuis fin décembre 2019.

Les pays déjà touchés étant la Somalie, l’Ethiopie, l’Erythrée, et récemment le Kenya.

Ce qui constitue une menace à la sécurité alimentaire de la région, dont certains pays sont déjà vulnérables.

« Cette invasion d’insectes nuisibles, avec leur capacité à se répandre rapidement pose une menace sans précédent à la sécurité alimentaire », a déclaré à la presse, Mwangi Kiunjuri, ministre Kenyan de l’agriculture.

Il a souligné que ces essaims migrent avec le vent et parcourent entre 100 et 150 kilomètres en 24 heures et peuvent consommer en une journée la même quantité de nourriture que près de 35 000 individus.

Une situation préoccupante pour l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’alimentation (FAO) : « Il s’agit de la [pire situation] dans la Corne de l’Afrique depuis 25 ans. »

Des populations des pays déjà envahis tentent de lutter contre ces criquets ravageurs par tous les moyens.

Au Kenya, par exemple, on fait recours aux claquements de mains, gaz lacrymogène, pesticides, etc.