AA/Libreville/Jean Yves Ntoutoume

«Le président, c'est moi», a affirmé Jean Ping, le principal candidat de l'opposition à la Présidentielle gabonaise dont il est sorti perdant selon les résultats de la Commission électorale autonome et permanente (Cenap).

Ping s'exprimait, vendredi soir, en conférence de presse, à son domicile, à Libreville. Il était entouré de ses sympathisants ainsi que de 27 parmi ses proches, qui ont retenus depuis mercredi au siège de son quartier général à Libreville et libérés un peu plus tôt dans la journée de vendredi.

Faisant sa première déclaration publique, depuis la proclamation des résultats, mercredi, donnant le président sortant Ali Bongo pour vainqueur, Ping a rappelé que la victoire lui revenait, "incontestablement".

Il a, également, réclamé un recomptage des voix par bureau de vote, soulignant que c'est aussi une exigence de plusieurs institutions et organismes internationaux, notamment, le Conseil de sécurité de l'ONU et l'Union Européenne.

Peu après l'annonce, mercredi, de la victoire d'Ali Bongo à la Présidentielle du 27 août dernier, au détriment de son rival Jean Ping, des affrontements ont éclaté entre des sympathisants de l'opposition et les forces de l'ordre. Des bâtiments publics ont été pris d'assaut par les manifestants qui contestaient les résultats du scrutin.

Le bilan des heurts s'est élevé à cinq morts, vendredi, selon le dernier bilan livré par le porte-parole d'Ali Bongo, Alain-Claude Billie. Par ailleurs, 1100 personnes, accusées d'avoir pris part à des "actes criminels", ont été interpellées depuis mercredi, dont près de 800 dans la capitale Libreville et 400 dans les autres villes du pays, a annoncé jeudi, le ministre gabonais de l’Intérieur, Pacôme Moubelet Boubeya