Crise libyenne : Ouverture à Dakar de pourparlers inter-libyens
Dakar
AA/Dakar/Babacar Dione
Les différentes composantes du conflit libyen ont entamé vendredi des pourparlers au Sénégal afin d’échanger sur les voies et moyens de trouver une solution à la crise. a appris Anadolu de source officielle.
Selon un communiqué de la présidence sénégalaise, cette rencontre se tient à Dakar à la demande du Président congolais Sassou Nguesso médiateur de l’Union africaine pour la Libye.
Chargé de faciliter les concertations, le Président de la République du Sénégal, Macky Sall a ouvert les travaux vendredi. La Fondation Brazzaville a également joué un rôle déterminant dans la tenue de ces pourparlers.
Le communiqué indique que le président Sall a rappelé aux participants que « cette rencontre n’est pas une médiation en tant que telle ».
« Nous voulons juste qu’elle vous serve de cadre de concertation et de dialogue, pour voir si cela pourrait contribuer à favoriser le retour de la paix en Libye », a fait savoir le chef d'Etat sénégalais.
« Nous sommes unis par notre appartenance commune à l’Afrique. Nous sommes aussi unis par la foi, en tant que frères et sœurs en islam. Nous formons une seule et même oummah (communauté). Au Sénégal, nous croyons que la force du dialogue est supérieure à toute autre force », a ajouté Macky Sall.
Le président Sall a également indiqué aux parties prenantes qu’elles sont les « les seuls acteurs et les seuls maitres des pourparlers ».
« Certes, le Sénégal est géographiquement éloigné de la Libye. Mais nous sommes proches par le cœur. Nous sommes proches par l’esprit. Nous sommes proches par la religion. Nous sommes proches par notre africanité », a souligné le président sénégalais.
« Pour toutes ces raisons, je peux vous dire que le Sénégal, comme sans doute beaucoup de pays africains frères, est nostalgique de la Libye.
Nous sommes nostalgiques d’une Libye paisible et stable ; une Libye réconciliée avec elle-même et unie ; une Libye forte de tout son potentiel, pour reprendre pleinement sa place en Afrique et dans le monde », a-t-il insisté.
Le communiqué ne précise pas quand s'achèveront les travaux.
La Libye est minée par des conflits qui opposent des milices qui se disputent le pouvoir central. Il y a d’une part, le gouvernement d’Union nationale reconnu par la communauté internationale. De l’autre côté, un groupe soutenu par le Maréchal Haftar qui exerce son pouvoir.
