Afrique

Cameroun : trois civils tués par Boko Haram dans l'Extrême-nord

La grande mosquée de Bia et plusieurs maisons ont été cambriolées. Les assaillants ont même volé les tapis et le haut-parleur de la mosquée

Lassaad Ben Ahmed  | 08.09.2019 - Mıse À Jour : 09.09.2019
Cameroun : trois civils tués par Boko Haram dans l'Extrême-nord

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum
Au moins trois civils ont été tués, dans la nuit de samedi à dimanche, dans trois attaques de Boko Haram, entre autres, contre un poste militaire de la région de l’Extrême-Nord, ont affirmé des sources militaires à Anadolu.

« Samedi vers 21 heures, des combattants de Boko Haram ont simultanément attaqué les villages Satomi et Younoukou situés dans le canton de Kolofata », a souligné le commandant du secteur 1 de la Force Mixte, le Général Bouba Dobekréo.

« Trois personnes ont trouvées la mort dans ces incursions et sept autres ont été blessées », a-t-il relevé.

Le commandant de la Force Mixte Multinationale indique, par ailleurs, que dans la même nuit, un autre groupe terroriste de Boko Haram a attaqué le village Bia situé dans le même canton de Kolofata.

« La grande mosquée de Bia et plusieurs maisons ont été cambriolées. Les assaillants ont même volé les tapis et le haut-parleur de la mosquée », a précisé le Général Bouba.

Le gouverneur de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa, indique que dans la même nuit de samedi à dimanche, des membres de Boko Haram ont attaqué un poste militaire dans sa région.

« Des membres de Boko Haram lourdement armés, ont attaqué le poste du 42e Bataillon d’infanterie motorisé (Bim) vers 22 heures. Aucun militaire n’a été tué mais le poste a été incendié et des armes emportées », a souligné le gouverneur Bakari.

Si les cibles de Boko Haram sont généralement sécuritaires, les civiles paient aussi un lourd tribut.

Des victimes collatérales, mais aussi « des informateurs présumés, ou des réfugiés venus du Nigeria » sont aussi visés, précise le géo-stratège Alfred Fuller, colonel à la retraite.

L'insurrection de Boko Haram, lancée au Cameroun en 2014 dans la zone du Lac Tchad a causé le déplacement d’un grand nombre d’habitants, dont 1,7 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.
La situation humanitaire est extrêmement inquiétante dans l’Extrême-Nord du Cameroun, selon plusieurs rapports d’ONG.
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