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Cameroun/ Elections législatives: Elecam valide 451 listes sur 470

- Pour les municipales, le nombre de listes n'a pas encore été communiqué.

Lassaad Ben Ahmed  | 10.12.2019 - Mıse À Jour : 11.12.2019
Cameroun/ Elections législatives: Elecam valide 451 listes sur 470 Photo d'archives

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Le Conseil d’Elections Cameroon (Elecam), organe en charge d’organiser les élections, a publié, lundi soir, sa décision quant-aux candidatures pour les prochaines élections du 9 février 2020.

Sur les 470 listes présentées par 35 partis politiques pour les élections législatives, le Conseil électoral a validé 451 listes, sans pour autant en dévoiler les noms des candidats.

Quant-aux municipales, le nombre de listes n’a pas été communiqué.

Le parti au pouvoir le Rdpc (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) ainsi que les partis d’opposition tels que le SDF (Social Democratic Front) et l’UNDP (Union nationale pour la Démocratie et le Progrès), entre autres, ont été retenus pour le scrutin du 9 février prochain.

La non publication des noms des candidats a été considérée comme manquement de la part d'Elecam, suscitant plusieurs réactions au sein de la classe politique et de la société civile camerounaise.

« En publiant la liste des partis ayant déposé des listes plutôt que celles des candidatures proprement dites examinées et validées par ses soins, Elecam invente sa loi. Ce qui est illégal », a estimé le journaliste politique Alex Gustave Azebaze.

Pour sa part, Christian Bomo Ntimbane, avocat camerounais au barreau de Paris, relève que « toute publication postérieure des listes des candidats après le 09 décembre 2019 est considérée caduque, consacrant ainsi, de facto, et de jure l'irrégularité de ces élections ».

Akere Muna, candidat à la dernière présidentielle souligne que « ça va mal se passer » pour ce processus pour lequel les partis ayant présenté des candidatures ont cinq jours pour exercer les recours dans le cadre du contentieux pré-électoral sur les candidatures.

Ces élections vont se tenir le 9 février prochain dans un climat tendu dans les régions anglophones du Cameroun où un conflit armé entre les forces camerounaises et des séparatistes anglophones sévit depuis 3 ans.

Seuls deux partis politiques (le Rdpc et le Sdf) ont déposé des listes pour concourir dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

L’opposant camerounais, Maurice Kamto avait annoncé le boycott des élections pour son parti, le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), « tant que la paix n’est pas restaurée » dans les régions en crise.

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