AA / Bujumbura / Jean Bosco

Au Burundi, la peste de petits ruminants vient de tuer 3044 chèvres en moins de deux semaines dans les provinces de Gitega et Mwaro dans le centre du pays, a déclaré Déogratias Nsanganiyumwami, directeur de la santé animale, vendredi soir à la radio d’Etat, Rtnb.

«Nous avons déjà enregistré au total un effectif de 3044 chèvres mortes depuis le début de l’année, selon les résultats d’analyses au laboratoire, elles sont victimes de la peste de petits ruminants».

«Les chèvres meurent entre sept et 14 jours après l'apparition des premiers signes», a encore déclaré Déogratias Nsanganiyumwami.

La peste des petits ruminants est une maladie virale qui attaque les moutons et les chèvres. Il n’y a pas de traitement pour les bêtes atteintes.

Selon ce responsable de la santé animale, les animaux atteints présentent les signes cliniques suivants: toux depuis le début de la maladie, dans la plupart des cas; une conjonctivite ou une kérato-conjonctivite; lacrimation; écoulement nasal; des lésions au coin des lèvres, sur le museau, les paupières, l'anus, ou dans les espaces interdigitaux dans la plupart des cas; manteau terne, tremblement musculaire; une diarrhée abondante et nauséabonde, et une très grande contagiosité.

Les provinces de Mwaro (80 km de Bujumbura vers le centre-est) et de Gitega (120 km de Bujumbura vers centre) disposent le d’un effectif total de plus de 70.000 têtes.

Pour contrer la propagation de cette maladie, Déogratias Nsanganiyumwami recommande l’interdiction du «mouvement de petits ruminants dans les provinces affectées par la peste de petits ruminants» et la suspension temporaire de «tous les marchés de petits ruminants jusqu’à ce que la situation soit maitrisée».

Il recommande aussi à la population d’éviter de vendre ou de consommer «les chèvres malades ou déjà mortes».

Cette maladie inquiète les éleveurs qui comptaient sur ce cheptel pour la fumure organique et pour les revenus de leurs ménages.

Au Burundi, les caprins constituent la population principale du petit bétail. Leur élevage est préféré parce qu’elles coutent moins cher que les vaches et sont plus faciles à entretenir dans un contexte d’exigüité des terres.