Éthiopie: Le Parlement retire le Front de libération du peuple du Tigré de la liste des entités terroristes
- Le groupe armé rebelle qui revendique l’autodétermination du Tigré, région du nord de l’Éthiopie, était classé comme organisation terroriste depuis le 6 mai 2021.

Tunis
AA / Tunis / Majdi Ismail
Les députés éthiopiens ont retiré, mercredi, le groupe armé rebelle du Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) -ancien parti politique qui revendique l’autodétermination de cette région du nord de l’Éthiopie- de la liste des entités terroristes, a fait savoir la Chambre basse du Parlement éthiopien, par voie de communiqué publié sur ses réseaux sociaux.
"Le Parlement (...) a adopté à la majorité des voix la décision de retirer la désignation terroriste du FLPT", indique le communiqué de la Chambre des représentants du peuple d'Éthiopie.
Le conflit au Tigré a commencé le 4 novembre 2020, quand le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, y a dépêché l'armée pour déloger les autorités locales émanant du FLPT, les accusant d'avoir attaqué des casernes militaires.
Le FLPT était désigné comme entité terroriste depuis le 6 mai 2021.
Le 2 novembre 2022, les parties belligérantes en Éthiopie (le gouvernement éthiopien, forces érythréennes et les rebelles tigrées, ndlr) ont signé un accord pour une "cessation des hostilités" sous l'égide de l'Union africaine, à Pretoria en Afrique du Sud, après deux ans d’affrontements.
L'accord de paix prévoit notamment un désarmement des forces rebelles du FLPT, et la réouverture des accès pour permettre l’acheminement de l’aide vers la province du Tigré qui endure une crise humanitaire profonde depuis le déclenchement des hostilités en novembre 2020.
Mardi, devant le Conseil des droits de l'Homme de l’ONU à Genève, le président de la commission des Nations Unies chargée d'enquêter sur les accusations de violations des droits humains au Tigré, Mohamed Chande Othman, a rappelé que le groupe d’enquêteurs avait annoncé depuis septembre dernier avoir "des motifs raisonnables de croire que toutes les parties au conflit ont commis des crimes de guerre et des violations des droits humains" depuis le déclenchement des hostilités.
Selon Washington, près de 500 000 personnes ont péri durant le conflit au Tigré.
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