Sport

CAN 2017: Quatre gardiens pour un trophée

Nadia Chahed  | 31.01.2017 - Mıse À Jour : 01.02.2017
CAN 2017: Quatre gardiens pour un trophée

Gabon

AA/Libreville/ Patrick Juillard

Les demi-finales de la CAN 2017 opposeront le Burkina Faso à l’Egypte, mercredi (20 heures locales) à Libreville, puis le Cameroun au Ghana, jeudi (20 heures locales) à Franceville. Si ces quatre équipes en sont arrivées à faire ainsi partie du dernier carré, elles le doivent, notamment, à leurs gardiens de but, quatre portiers aux trajectoires bien singulières.

Burkina Faso - Egypte verra s’affronter deux extrêmes : bombardé titulaire dans les buts des Pharaons en l’absence du numéro un, Ahmed El Shennawy, blessé lors de la première journée de la phase de poules, Essam El Hadary, fort de 151 sélections, série en cours, sous le maillot national, vient de fêter ses 44 ans.

Dernier rempart d’une défense toujours inviolée depuis le début de la CAN Gabon 2017, El Hadary évolue aujourd’hui au plus haut niveau national, dans le club cairote de Wadi Degla. Cet exemple de longévité est devenu cette année le joueur le plus âgé à disputer une phase finale. Après les titres de 1998, 2006, 2008 et 2010, le « Buffon égyptien » entend aujourd’hui ajouter un cinquième trophée continental dans son escarcelle.

« L’équipe égyptienne ne craint personne », a-t-il dit avant la rencontre gagnée face au Maroc (1-0), dimanche à Port-Gentil en quarts de finale.

L’Egypte devra néanmoins se méfier d’Hervé Koffi. Plus jeune gardien du tournoi à 20 ans seulement, le gardien de but des Etalons et de l’ASEC Abidjan pourrait être le fils de son adversaire de mercredi, Essam El Hadary.

Déjà très sûr de lui entre ses perches malgré son jeune âge, le portier burkinabé a immédiatement crevé l’écran lors de ses débuts en phase finale avec son équipe nationale, le 14 janvier dernier. Sa sortie autoritaire dans les pieds du Camerounais Christian Bassogog a suscité l’admiration. La suite de son tournoi l’a vu confirmer les espoirs nés de cette première prestation.

« Quand je suis arrivé au Gabon, j'ai tout de suite senti que cette compétition ne serait pas comme les autres », dit Hervé Koffi. « Il y avait quelque chose de différent. La Coupe d'Afrique est suivie dans le monde entier. C'est quelque chose de nouveau pour moi car la pression n'a rien à voir avec ce que l'on peut vivre en club. Mais il fallait surmonter cette difficulté et rester concentré sur les matches. C'est ce que j'ai fait et on peut dire que ça m'a plutôt bien réussi. ».

Hervé Koffi n’est pas le seul gardien à peine entré dans l’âge adulte à s’illustrer sur les pelouses gabonaises. Fabrice Ondoa, son homologue camerounais, a fêté son vingt-et-unième anniversaire en décembre dernier. La valeur n’attend visiblement pas le nombre des années pour le Camerounais, puisque la CAF l’a distingué en le retenant dans son équipe type du premier tour de la CAN 2017.

Sous contrat au FC Séville, en Liga espagnole, Fabrice Ondoa a été formé au FC Barcelone. Aujourd’hui prêté au Nastic Tarragone, en deuxième division, le jeune homme a multiplié les exploits en quarts de finale face au Sénégal, dégoûtant littéralement Moussa Sow et ses coéquipiers. Jusqu’à détourner la tentative de Sadio Mané lors de la série de tirs au but fatidique.

« Pour le tir au but, j’ai eu une bonne anticipation. Sadio Mané est un grand joueur capable de faire la différence. Quand il a tiré, j’ai décidé d’attendre, et de suivre le chemin de la balle », a-t-il simplement expliqué.

Jeudi face au Ghana, Fabrice Ondoa croisera notamment le fer avec Brimah Razak. Comme lui, le gardien de but des Black Stars fait carrière en deuxième division espagnole, sous les couleurs de Cordoue.

Pas toujours considéré comme un titulaire indiscutable avant les grandes compétitions, ce joueur de 29 ans s’est imposé dans le but ghanéen depuis la CAN 2015. Son tir au but manqué avait alors précipité la défaite de son équipe en finale face à la Côte d’Ivoire.

Cette année, le portier ne joue plus un match sans placer derrière son but une petite poupée de Spiderman. Rien à voir avec de la sorcellerie ou du fétichisme : « il s’agit juste d’un cadeau de mon fils », révèle Razak, qui se verrait bien devenir le super-héros du Ghana.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın