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Sauf revirement de dernière minute, l’ancienne gloire du football algérien, aujourd’hui consultant, Rabah Madjer, devrait être confirmé dans les prochains jours au poste de sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie, en remplacement de l’espagnol, Lucas Alcaraz, limogé, rapporte lundi plusieurs quotidiens algériens.

Selon le quotidien arabophone, El Khabar, citant des sources dans l’entourage du bureau fédéral, la décision a été entérinée au terme d’une réunion marathon qui s’est tenue dimanche entre le président de la fédération algérienne de football (FAF), Khieredinne Zetchi, et l’ancien joueur du FC-Porto.

Une rencontre qui s’est terminée très tard dans la soirée de dimanche, d’après la même source.

L’information n’a pas encore été confirmée par la FAF.

L’instance footballistique algérienne a seulement annoncé la désignation de l’ancien entraineur national, Rabah Sâadane, qui avait conduit l’équipe au mondial de 1986 au Mexique et au mondial de 2010 en Afrique du Sud, en qualité de directeur technique national (DTN).

Selon le quotidien spécialisé «Compétition», la confirmation de Madjer à son poste devrait être annoncée la fin de la semaine en cours, la FAF attendant d’achever les négociations avec les représentants du désormais ex entraineur, Lucas Alcaraz, autour des indemnités de limogeage dont on évoque le chiffre de deux millions d’euros.

Deux figures du football algérien ont été désignées pour seconder Madjer dans sa mission, selon ce journal : Meziane Ighil, ancien entraineur national et Djamel Menad, ancien international algérien, ex joueur de la JS Kabilye et deNimes (France) et meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des Nations en 1990, la seule gagnée par l’Algérie, qu’il a jouée avec…Madjer.

Alors que les noms de Djamel Belmadi, entraineur actuellement au Qatar, et Roland Courbis (France) avaient été cités pour remplacer Lucas Alcaraz, la FAF semble finalement avoir opté pour Rabah Madjer.

Mais l’annonce de sa probable nomination a été accueillie avec circonspection par l’opinion sportive algérienne, les algériens reprochant à Madjer son manque d’expérience et la pauvreté des diplômes dont il dispose.

«La FAF veut engager un chômeur depuis 15 ans, sans diplômes», a ironisé samedi, en Une, le quotidien El Khabar.

Hormis une petite expérience dans un pays du Golfe, Rabah Madjer, lauréat de la coupe d’Europe des clubs champions en 1987 (aujourd’hui champion’s ligue) contre le Bayern de Munich, match au cours duquel il a marqué un but d’anthologie, d’une talonnade, dos au bois, et qui porte depuis son nom, «la Madjer», n’a entrainé qu’à deux reprises l’équipe algérienne, entre 1994 et 1995 et en 2002, sans grands succès.

Mais, le ministre des sports, Ould Ali El Hadi, a appelé dimanche les algériens à « éviter de juger à la hâte Madjer, un choix judicieux, si jamais il venait à être nommé » en s’interdisant d’interférer dans les affaires de la fédération, mais en confirmant, en filigrane, le choix.

La probable nomination de Madjer semble répondre aussi à la polémique installée en Algérie depuis l’élimination de la coupe du Monde 2018 en Russie sur le recours systématique aux services des coachs étrangers alors que les techniciens locaux sont marginalisés.

Madjer devrait entamer sa mission à l’occasion du dernier match contre le Nigéria, comptant pour les éliminatoires au mondial de Russie, prévu en novembre prochain.