AA/ Ramallah

Marwan Barghouti, le membre du Comité central du Mouvement « Fatah » qui poursuit une grève de la faim dans les prisons israéliennes, a menacé de ne plus boire d’eau, si l'administration pénitentiaire israélienne n’examine pas les demandes des détenus.

La commission d’information des détenus palestiniens grévistes de la faim a indiqué, mardi, dans un communiqué dont Anadolu a eu copie, que Barghouti a transmis, il y a deux jours, une lettre à son avocat, au pénitencier de Jalma, près de la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.

Dans son message, Barghouti a affirmé qu’il cessera de boire, au 30eme jour de grève, si l'administration pénitentiaire n'examine pas les demandes des détenus.

La commission a relevé qu’avec cette déclaration, la grève est entrée dans une phase dangereuse.

En poursuivant ses mesures répressives, et ses représailles, et par son refus d’accéder à leurs requêtes, l'administration pénitentiaire est totalement responsable de la vie des grévistes de la faim, a noté la commission.

Près de 1 500 prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël poursuivent une grève de la faim depuis le 17 avril pour protester contre leurs conditions de détention.

Le mouvement de grève est dirigé par Marwan Barghouti, membre du Comité central du mouvement «Fatah», détenu depuis 2002.

Près de 7000 Palestiniens, dont 57 femmes et 300 enfants, croupissent dans 24 établissements pénitentiaires israéliens, d’après des statistiques officielles palestiniennes.