AA - Paris - Bilal Muftuoglu

L'UNESCO a condamné la destruction du temple antique de Baalshamin à Palmyre par Daech, déplorant un "nouveau crime de guerre" commis en Syrie, ravagée par la guerre civile depuis 2011.

Selon l'UNESCO, la destruction "systématique" des sites antiques, comme le temple de Baalshamin, inscrit sur sa liste du patrimoine mondial, "révèle la véritable intention de telles attaques, qui privent le peuple syrien de son savoir, de son identité et de son histoire". Cette destruction qui survient une semaine après le meurtre de Khaled al-Assaad, l'archéologue chargé du site de Palmyre, est "une perte considérable pour le peuple syrien et pour l’humanité", a regretté l'UNESCO, dans son communiqué. 

 La directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, a exprimé de sa part, son "profond désarroi", assurant cependant que "ce crime n'effacera jamais 4.500 ans d'histoire". 

Le temple, qui date de l'époque romaine, construit il y a près de 2000 ans, faisait l'objet des attaques régulières de Daech depuis mai 2015. L'architecture à Palmyre, à la croisée de plusieurs civilisations, est un "symbole de la complexité et de la richesse de l’identité et de l’histoire syriennes", notamment préislamiques, selon la directrice générale. 

D'autre part, Bokova a appelé la communauté internationale à faire preuve d’"unité" face à la poursuite de ce qu'elle qualifie de "nettoyage culturel." 

"Daesh tue des personnes et détruit des sites mais ne peut museler l’histoire et ne parviendra pas effacer cette grande culture de la mémoire mondiale", a-t-elle insisté.