
Roma
AA - Vatican
Le professeur et docteur Mehmet Pacaci, ambassadeur de la Turquie au Vatican, a fait part à l’Agence Anadolu (AA) de ses observations relatives au coup d’état perpétré le 15 juillet 2016 par l’organisation terroriste de Fethullah Gulen (FETO).
Dans le cadre d’une interview, à l’occasion du deuxième anniversaire du putsch raté, l’ambassadeur a déclaré qu’une "véritable révolution démocratique a vu le jour suite à l’appel du président turc, Recep Tayyip Erdogan".
Soulignant que depuis quarante ans le FETO s’est infiltré, par des méthodes illégales et immorales, au sein des institutions turques, l’ambassadeur a rappelé que l’organisation a, il y a deux ans, perpétré une monstrueuse tentative.
Ce dernier a souligné que le 15 juillet l’organisation a tenté de « renverser le gouvernement, s’emparer de l’état par la force et rendre, plus tard, la Turquie ouverte aux manipulations, aux influences extérieures et à l’occupation ».
"Cette nuit là nous avons vu comment le peuple a protégé sa démocratie, le leader qu’il a élu, son président, son gouvernement, son assemblée, et bien sûr la Turquie. Il s’agit en réalité d’un événement qui n’a d’égal dans le monde. Le courage et la conscience dont a fait preuve le peuple turc ainsi que leurs sacrifices étaient d’un très haut niveau. L’attitude de notre peuple cette nuit là était vraiment remarquable".
L’ambassadeur a rappelé que le peuple turc a fait face aux membres de l’organisation terroriste sans aucune arme avec seulement des drapeaux turcs et en se lançant corps et âmes face aux tanks et les balles tirées par les terroristes.
- « Nous attendons que l’Europe abandonne son attitude anti-Turquie »
Attirant l’attention sur la montée en Europe des politiques d’extrême droite, l’ambassadeur a expliqué que l’Europe est dérangée de voir que la Turquie s’affirme comme un allié et un pays, égal aux autres, ce qui explique selon lui, l’apparition d’une réaction anti-Turquie.
Cette réaction aurait, selon Pacaci, contribué à la protection des entités qui veulent porter préjudice à la Turquie, ce qui explique que certains pays européens choisissent non seulement de fermer les yeux au sujet de la lutte menée par la Turquie contre de nombreuses organisations terroristes, telles que FETO, PKK/PYD/YPG, Daech et DHKP-C, mais aussi de la critiquer.
"Il y est question d’opposition à la Turquie, son gouvernement et son leader. Nous l’avons constaté aussi bien pendant le référendum que lors des dernières élections. L’octroi d’autorisation de manifestation aux organisations terroristes par les pays européens contre une l’interdiction aux partis politiques turcs de mener leur campagne sur leurs territoires reflètent cette réaction. Cela est inacceptable. Ce que nous souhaitons simplement est que ces pays abandonnent leur attitude anti-Turquie et qu’ils soutiennent la Turquie dans sa lutte antiterroriste".
Ce dernier a également fait part de son incompréhension concernant l’attitude des pays européens qui ont refusé de voir les martyrs et les blessés de la nuit du 15 juillet et qui se sont, au contraire, intéressés à la situation des putschistes en leur reconnaissant, par ailleurs, le droit d’asile.
- « Il faut de vrais interlocuteurs pour un dialogue entre les croyants »
Indiquant que les travaux se poursuivent afin d’expliquer au Vatican la véritable nature de FETO, Pacaci a souligné que l’organisation a abusé de la notion de "dialogue", autrefois importante pour le Vatican, et que FETO poursuit aujourd’hui ses travaux de propagande noire à propos de la Turquie.
"A chaque occasion, nous expliquons à l’ensemble des académiciens, bureaucrates, autorités administratives et institutions que tout dialogue avec cette organisation corrompue et qui ne représente absolument pas la Turquie ne peut être un réel dialogue et n’aura aucune signification. Bien sûr ces explications portent leurs fruits. Nous allons poursuivre ces travaux. Pour un réel dialogue entre croyants, le Vatican doit trouver de vrais interlocuteurs que ce soit en Turquie ou dans le monde islamique".
Indiquant que la vraie nature de FETO est mise en évidence dans la plupart des pays, grâce aux travaux d’informations menés en ce sens, Pacaci a souligné que les pays prennent conscience du danger que peut représenter l’organisation pour leur pays.
Enfin, ce dernier a ajouté que les travaux vont se poursuivre avec patience et détermination.
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