AA / Montréal / Hatem Kattou

L’ancien ministre canadien des Affaires étrangère, Marc Garneau, a confirmé, mercredi, avoir rejeté l’offre qui lui a été faite d’occuper le poste d’ambassadeur de son pays à Paris, a rapporté « La Presse Canadienne » (Agence de presse publique).
Garneau (72 ans) a confirmé cette information, qui circulait depuis un peu moins d’un mois, en particulier, après l’annonce de la liste du gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau qui ne lui a pas proposé de portefeuille au sein de sa formation.
Il a déclaré, à son arrivée, mercredi matin, à la réunion du Groupe parlementaire du Parti Libéral, qu’il a refusé cette offre sans pour autant décliner les raisons.
L’ancien chef de la diplomatie canadienne s’est contenté de lancer pour motiver son refus d’un laconique et énigmatique « toutes sortes de raisons ».
Celui qui a occupé le poste de ministre des Affaires étrangères pendant dix mois (de janvier à octobre 20121) a lancé, sur insistance des journalistes : « Je veux travailler pour mes commettants. Et puis ça me donne beaucoup de satisfaction personnelle, c'est pour ça que je reste ».
Par commettant, Marc Garneau désigne les habitants de sa circonscription électorale et ceux qui ont voté pour sa réélection à la chambre des communes (chambre basse du Parlement canadien). Il a, en effet, été réélu à Notre-Dame-De Grâce-Westmount à Montréal aux élections législatives fédérales du mois de septembre dernier.
Au Canada, tous les membres du gouvernement sont choisis parmi les députés élus.
Selon plusieurs sources, l’ingénieur et ancien cosmonaute (il a fait partie de trois missions de la NASA, 1984, 1996 et 2000), a été « froissé » après son « exclusion » du Cabinet Trudeau et son remplacement à la tête de la diplomatie canadienne par la quadragénaire Mélanie Joly.
En plus du poste de ministre des Affaires étrangères, Garneau avait occupé auparavant celui des Transports pendant plus de cinq ans (de novembre 2015 à janvier 2021).
Il convient de noter que le poste d’ambassadeur du Canada à Paris est vacant depuis le mois de juillet dernier, Isabelle Hudon a quitté ses fonctions qu’elle a occupait pendant quatre ans. Hudon a été nommée au poste de présidente et cheffe de la direction de la Banque de développement du Canada.