AA/ Ramallah (Cisjordanie occupée)/ Qays Abu Samra

Gaby Lasky, avocate de l’adolescente palestinienne détenue, Ahed al-Tamimi (17 ans), a déposé une plainte auprès des autorités israéliennes compétentes faisant état "d’harcèlement verbal" de sa cliente lors de son interrogatoire.

Dans une déclaration accordée à Anadolu, le père d’Ahed, Bassem al-Tamimi, a fait savoir que "l’avocate de sa fille a déposé une plainte contre un officier des renseignements militaires israéliens (sans l’identifier) ayant harcelé Ahed verbalement lors de l’enquête".

Il a, également, précisé que "l’officier avait tenté d’extorquer des aveux de la part d’Ahed, qui s’est abstenue de faire des déclarations lors de son interrogatoire".

"Vous êtes une belle fille. Vous avez des cheveux blonds. Vous aurez du être sur la mer et non en détention", a déclaré l’officier israélien s’adressant à Ahed.

Selon Bassem al-Tamimi, ces propos s’inscrivent dans le cadre "d’harcèlement verbal". Il a, également, ajouté que la plainte précitée avait été déposée auprès des autorités compétentes. Toutefois, elle n’a pas encore été examinée.

"C’est ça l’occupation ! A quoi peut-on s’en attendre ?", a conclu le père commentant les agressions subies par sa fille.

Le 21 mars, l’avocate de l’enfant palestinienne, Ahed al-Tamimi, avait conclu un accord avec le Parquet militaire israélien, en vertu duquel sa cliente, accusée "d’agression et d’obstruction à la mission des soldats", devrait purger 8 mois d’emprisonnement.

Le tribunal israélien ayant jugé l’enfant palestinienne avait, d’autre part, condamné la mère d’Ahed, Nariman al-Tamimi, à huit mois de prison et à une amende de 6000 shekels (1700 dollars) pour "obstruction et agression d'un soldat israélien".

Les autorités israéliennes avaient arrêté Ahed al-Tamimi durant la soirée du 19 décembre dernier, dans la localité de Nabi Saleh, à l'Ouest de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée, après que des médias israéliens avaient diffusé des images de la jeune fille en train de chasser des soldats israéliens devant sa maison.

D’autre part, le nombre de prisonniers palestiniens dans les établissements pénitentiaires israéliens s’élève à environ 6 500 détenus, dont 350 enfants, selon des statistiques officielles palestiniennes.