Politique, Monde

Une nouvelle affaire affaiblit Netanyahu : les Bibileaks

- Des documents falsifiés ont été utilisés pour discréditer les familles d’otages et justifier la guerre à Gaza.

Ümit Dönmez  | 23.11.2024 - Mıse À Jour : 23.11.2024
Une nouvelle affaire affaiblit Netanyahu : les Bibileaks

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Les révélations sur les "Bibileaks", impliquant l’entourage de Benyamin Netanyahu, mettent le Premier ministre israélien dans une position délicate. Une enquête a révélé que des documents secret-défense avaient été falsifiés pour influencer l’opinion publique et prolonger le conflit à Gaza.

Selon un article de Franceinfo, un conseiller de Netanyahu, Elie Feldstein, aurait orchestré cette opération. Par le biais de complicités au sein des renseignements militaires, il aurait obtenu puis modifié des documents pour suggérer que le Hamas manipulait les familles des otages israéliens. Ces informations ont ensuite été transmises à des médias étrangers, permettant à Netanyahu de justifier son refus de négociations avec le Hamas.

Ces événements remontent à juin dernier, alors que la société israélienne se mobilisait pour réclamer une trêve après la découverte des corps de six otages. Les fausses révélations publiées début septembre ont contribué à discréditer ces manifestations et à réduire leur intensité.

Elie Feldstein a été arrêté et risque une peine de prison à vie. D'autres membres proches de Netanyahu sont également visés par l’enquête, bien qu’aucune preuve n’implique directement le Premier ministre. Ce dernier est toutefois fragilisé politiquement, notamment en raison d’autres affaires judiciaires en cours, dont une liée à des accusations de corruption.

La journaliste franco-algérienne Meriem Laribi a rappelé sur X que des proches de Netanyahu ont falsifié des preuves pour discréditer les familles d’otages et justifier la guerre à Gaza. Laribi souligne que la plupart des otages libérés l’ont été grâce à des négociations et rappelle qu’en juin, une opération militaire pour libérer quatre otages a tué et blessé plus de 1 000 Palestiniens, dont de nombreux enfants, qualifiant ce bilan de « crime contre l’humanité » et l'opération de « perfidie monstrueuse ».

Le conflit entre Israël et le Hamas, déclenché le 7 octobre 2023 par une attaque du mouvement palestinien, a entraîné une réponse militaire disproportionnée d'Israël dans la bande de Gaza.

Cette riposte, marquée par des frappes aériennes et une invasion terrestre, a causé un bilan humain catastrophique : plus de 45 000 morts, dont une majorité d'enfants et de femmes, ainsi que plus de 103 000 blessés. Les destructions massives ont laissé des centaines de milliers de personnes sans abri et sans accès à des besoins de première nécessité tels que la nourriture, l'eau, les médicaments ou encore l'accès aux services de santé.

En parallèle, l'Afrique du Sud a déposé une plainte contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour des accusations de génocide à Gaza.

Pour rappel, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt visant le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi qu'un dirigeant du Hamas. Ces mandats, émis le 21 novembre 2024, concernent des accusations de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis en Palestine entre le 8 octobre 2023 et le 20 mai 2024.


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