Tunisie: libération de l'ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali
- Selon un membre de l'équipe de défense, l'avocat Mokhtar Jemai à Anadolu... alors que les autorités tunisiennes n'ont émis aucun commentaire officiel à ce sujet

Tunisia
AA / Tunis / Adel Thabti
L'avocat Mokhtar Jemai, membre de l'équipe de défense de l'ancien chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali, a annoncé dans la soirée du mardi la libération de Jebali après son arrestation.
Jebali été auditionné à propos des nominations et des recrutements dans l’administration durant son mandat, entre décembre 2011 et février 2013.
"Jebali a été interrogé durant sept heures dans une affaire ayant un contexte économique et politique lié à la politique du chef du gouvernement et aux nominations au cours de la période où il était à la tête du gouvernement", a-t-il expliqué à Anadolu.
Et de poursuivre, "le Pôle judiciaire économique et financier a ordonné l'audition de Jebali en sa qualité d'accusé et a décidé de le maintenir en liberté".
Jusqu'à (21h20 GMT), les autorités tunisiennes n'ont fait aucun commentaire immédiat à ce sujet.
Les forces de sécurité tunisiennes ont procédé, mardi, à l'arrestation de l'ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, selon les médias locaux.
Wahida Trabelsi, l'épouse de Jabali, a déclaré à Anadolu "qu'une brigade police a fait irruption à son domicile à 8h00 (7h00 GMT), sans toutefois, divulguer les raisons de son arrestation".
Jebali, affilié au mouvement Ennahdha, a dirigé le gouvernement de décembre 2011 à février 2013 et s'est également présenté aux élections présidentielles de 2019.
Le 12 mai 2022, le ministère de l'Intérieur a arrêté Jebali et son épouse pour "possession de matières dangereuses". Ils ont été libérés le jour même, après des pressions de la société civile.
En juin 2022, l'ancien chef du gouvernement a été arrêté sur fond de "soupçons d’implication dans une affaire de blanchiment d’argent liée à des transferts depuis l’étranger vers une organisation caritative en Tunisie", selon le ministère de l’Intérieur.
Les autorités tunisiennes ont procédé, depuis le 11 février dernier, à plusieurs arrestations de dirigeants et de militants de l'opposition. Ceux-ci considèrent les mesures d'exception imposées par Kais Saïed comme "un coup d'État contre la Constitution de la révolution (la Constitution de 2014) et une consécration du monopole absolu du pouvoir".
*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni
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