Tunisie : 17ème commémoration de la mort de Bourguiba
Le président tunisien a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du «bâtisseur de la Tunisie moderne».

Tunisia
AA / Monastir (Tunisie) / Maher Jidane
Des centaines de Tunisiens ont commémoré, jeudi, la mort du premier président de la République tunisienne, Habib Bourguiba, décédé il y a 17 ans.
La cérémonie de commémoration a eu lieu à Monastir (Est), ville natale du défunt, en présence de plusieurs membres de sa famille et sous un dispositif de sécurité renforcé.
Le chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, a fait le déplacement au «carré des Bourguiba» où il a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du «bâtisseur de la Tunisie moderne».
Le président du Parlement, Mohamed Ennaceur, ainsi que d’autres figures politiques sont également venus se recueillir au Mausolée de Bourguiba, à Monastir.
Dans une déclaration à la presse, Caïd Essebsi a tenu à exprimer sa gratitude, et celle du peuple tunisien, à Bourguiba, «pour ce qu’il a donné au pays, notamment lors de la guerre de l’indépendance qu’il a menée avec une poignée de ses camarades, et pour l’Etat moderne qu’il a bâti dont la démocratisation de l’enseignement est l'un des piliers».
Chaque année, le débat s'invite sur la scène politique autour de l'histoire de la résistance en Tunisie, sous le "protectorat" de la France, et des clivages entre Bourguiba et son adversaire Salah Ben Youssef.
Myriam Bourguiba, petite-fille du "leader", a déclaré que les fidèles de Bourguiba se font de plus en plus rares, indiquant qu'elle ne craint pas de "revoir l’histoire de la Tunisie".
Il y a deux semaines, le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait appelé les chercheurs et les historiens tunisiens à élaborer une «lecture consensuelle de l’histoire du mouvement national tunisien».
Né le 3 août 1903, Habib Bourguiba était une des icônes de la guerre de l’indépendance. Le 25 juillet 1957, il devient le premier président de la République tunisienne. Il dirigea le pays jusqu’au mois de novembre 1987, avant qu’il ne soit écarté du pouvoir par Zine el-Abidine Ben Ali.