Reebok provoque l'indignation avec sa chaussure dédiée au 68e anniversaire d’Israël
La marque anglaise racheté par un groupe allemand «veut offrir une couverture aux crimes commis par l’occupation israélienne et occulter la souffrance du peuple palestinien» (membre du mouvement de Boycott d'Israël)

Palestinian Territory
AA / Jérusalem-Est / Abderraouf Arnaout
L’enseigne internationale Reebok, spécialisée dans la confection des vêtements et accessoires de sport, célèbre le 68e anniversaire de la proclamation de l’Etat d’Israël avec une paire de chaussures aux couleurs du drapeau israélien. Une décision qui a suscité le mécontentement du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS).
Le coordinateur régional de «la commission nationale de boycott d’Israël» (ONG palestinienne, antenne de BDS), Mahmoud Nawajah, a déclaré, mardi, à Anadolu, que, par cette décision, Reebok «veut offrir une couverture aux crimes commis par l’occupation israélienne et occulter la souffrance du peuple palestinien».
«Reebok glorifie ce qu’elle appelle l’indépendance de l’Etat d’Israël et ferme les yeux à ce que nous, nous appelons al-Nakba [la catastrophe, en référence à l’exode palestinien de 1948, ndlr]», a-t-il poursuivi.
Le journal israélien The Jerusalem Post a publié une photo de la paire de chaussures aux couleurs blanche et bleue, en référence au drapeau israélien, avec l’inscription «Israël 68» qui apparait sur le talon de la chaussure.
L’Etat hébreux célèbre jeudi prochain le 68e anniversaire de sa proclamation après la guerre de 1948.
La paire de chaussures existera en un seul exemplaire et sera vendue aux enchères sur la page Facebook de l’entreprise, a indiqué The Jerusalem Post, citant le directeur exécutif de Reebok en Israël.
Une partie du prix de vente, à savoir 25%, profitera à l’association Crossfit without borders qui aide les personnes souffrant d’un handicap mental à s’intégrer dans la société.
Le mouvement BDS, fondé en 2005, a contraint plusieurs entreprises et fonds d’investissement occidentaux à retirer leurs investissements d’Israël, en les accusant de soutenir l’occupation de la Palestine.
EZ