Libération du milliardaire saoudien Al-Walid bin Talal (médias)

AA / Riyad / Fares Karam

Les autorités saoudiennes ont libéré samedi le prince milliardaire Al-Walid bin Talal, plus de deux mois après son arrestation, selon l'agence américaine "Associated Press".

"Jusqu'à maintenant (13h00 GMT), les détails du règlement financier et les conditions de libération approuvées par le prince ne sont pas clairs", a indiqué l'agence citant trois sources proches de bin Talal.

Le journal saoudien "Sabq" a rapporté que le prince bin Talal était arrivé à son domicile, sans donner plus de détails sur les circonstances de sa libération.

En novembre dernier, les autorités saoudiennes avaient arrêté des dizaines de personnalités publiques, dont des princes, des ministres, d’anciens ministres et des hommes d’affaires dans le cadre d'une vaste campagne de lutte contre la corruption.

Les arrestations massives étaient survenues peu de temps après la création d'un comité anticorruption dirigé par le prince héritier Mohamed bin Salman par un décret royal.

Les autorités saoudiennes avaient alors déclaré qu'au moins 100 milliards de dollars avaient été détournés à cause d'une corruption et ont détenu les suspects dans l’hôtel Ritz-Carlton dans la capitale Riyad, avant de libérer plus tard plusieurs d'entre eux.

Les investissements nationaux et étrangers de bin Talal ont pris un coup dur la suite de son arrestation, bien que les services exécutifs de ses sociétés aient confirmé qu'ils fonctionnaient comme d'habitude.

Le milliardaire saoudien a aidé de nombreuses institutions financières et bancaires, notamment Citigroup, pendant la crise financière mondiale de 2008.

Ses investissements varient entre le tourisme, l'hôtellerie, les médias, les banques, et la technologie de l'information, à travers notamment 4,9% des parts de Twitter.