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Les partis d’opposition grecs fustigent l’interception par Israël du navire d’aide à destination de Gaza

– Le Madleen ne représentait aucune menace et constituait "un acte nécessaire de solidarité", mais a été accueilli par la force, déclare le dirigeant de SYRIZA.

Necva Taştan Sevinç  | 10.06.2025 - Mıse À Jour : 10.06.2025
Les partis d’opposition grecs fustigent l’interception par Israël du navire d’aide à destination de Gaza

Istanbul

AA / Istanbul / Necva Tastan Sevinc

Les partis d’opposition en Grèce ont condamné l’interception par Israël du navire humanitaire Madleen, qui tentait d’acheminer de l’aide vers la bande de Gaza.

SYRIZA, le Parti communiste grec (KKE), le parti Nouvelle Gauche et le Mouvement pour la démocratie ont exprimé leur soutien aux militants à bord du navire et critiqué le silence du gouvernement grec face aux agissements d’Israël.

Le dirigeant de SYRIZA, Sokratis Famellos, a déclaré sur Facebook que le Madleen ne représentait aucune menace et constituait au contraire "un acte nécessaire de solidarité", mais qu’il a été accueilli par la force.

Dans un communiqué, le KKE a dénoncé l’interception du navire par Israël ainsi que la détention et l’expulsion de ses passagers, qualifiant ces actes "d’inacceptables et condamnables".

Le parti a également accusé Israël de commettre un génocide contre le peuple palestinien et de bloquer l’accès à l’aide humanitaire avec le soutien des États-Unis, de l’OTAN et de l’Union européenne.

Le KKE a par ailleurs tenu le gouvernement grec pour responsable du maintien de la coopération militaire avec Israël et de son refus de condamner cette intervention.

Le dirigeant de Nouvelle Gauche, Alexis Haritsis, a critiqué l’administration du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, la qualifiant de "gouvernement d’extrême droite qui viole le droit international".

Stefanos Kasselakis, chef du Mouvement pour la démocratie, s’est également exprimé sur Facebook, affirmant qu’en vertu du droit international, un navire ne peut être saisi que s’il existe des preuves qu’il transporte des armes, de la drogue ou qu’il est lié au terrorisme.

"Pour Netanyahu, l’aide humanitaire est aussi considérée comme une arme", a-t-il ironisé.

* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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